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Évolution du taux de réponse à la chimiothérapie et de la survie des patients atteints d’un cancer bronchique à petites cellules au CHU Grenoble-Alpes entre 1997 et 2017 - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.238 
M. Lattuca Truc 1, J.F. Timsit 2, M. Giaj Levra 1, L. Ferrer 1, J. Pinsolle 1, S. Ruckly 3, J. Villa 4, I. Dumas 5, P. Guillem 5, D. Moro-Sibilot 1, A.C. Toffart 1,
1 Service d’oncologie thoracique, CHU Grenoble-Alpes, France 
2 Service de réanimation médicale et infectieuse, hôpital Bichat–Claude-Bernard, AP–HP, Paris, France 
3 Département de biostatistiques Outcomerea™, Bobigny, France 
4 Service de radiothérapie, CHU Grenoble-Alpes, France 
5 Centre de coordination en cancérologie, CHU Grenoble-Alpes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La médiane de survie globale des patients atteints d’un carcinome bronchique à petites cellules (CBPC) tous stades confondus est de moins d’un an. Ces dernières années, avec le développement de nouvelles molécules et l’optimisation des soins de confort, il se peut que le pronostic de ces patients se soit amélioré. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’évolution de la survie de patients atteints d’un CBPC sur les 20 dernières années.

Méthodes

Tous les patients avec un CBPC présentés en réunion de concertation pluridisciplinaire d’oncologie thoracique au CHU Grenoble-Alpes entre 1997 et 2017 ont été inclus. Leurs caractéristiques, la réponse à la chimiothérapie et la survie ont été comparées entre 1997–2009 (période 1) et 2010–2017 (période 2).

Résultats

Parmi les 529 patients inclus, 498 ont reçu une 1re ligne de chimiothérapie et 279 patients une 2e ligne. La plupart de ces patients (n=290, 58 %) avait une maladie avancée au diagnostic. Le taux de réponse à la 1re ligne de chimiothérapie chez les patients métastatiques était de 72 % pour la période 1 et de 69 % pour la période 2 ; pour la 2e ligne de traitement le taux de réponse était respectivement de 39 % et 29 %. La médiane de survie globale depuis l’initiation de la chimiothérapie était de 13,2 mois [interquartiles (IQ) 25 %–75 %, 7,4–24,4] pour la période 1 et de 11,2 mois [IQ 25 %–75 %, 7,1–21,2] pour la période 2. La mortalité dans ces deux périodes ne différait pas de façon significative, même après ajustement sur les facteurs pronostiques (hazard ratio (HR)=0,82, [Intervalle de confiance (IC) à 95 %, 0,66–1,00]). Les facteurs indépendamment associés au décès de ces patients étaient la présence de comorbidités cardiovasculaires (HR=1,28 [IC 95 %, 1,05–1,55]), hépatiques (HR=1,31 [IC 95 %, 1,03–1,65]), un performance status (PS) élevé (ECOG-PS 3–4 vs ECOG-PS 0–1 (HR=2,45 [IC 95 %, 1,83–3,30]), ainsi qu’une maladie d’emblée métastatique (HR=2,69 [IC 95 %, 2,18–3,33]).

Conclusion

Depuis 1997, il n’y a eu aucune amélioration ni de la réponse à la chimiothérapie ni de la survie des patients atteints d’un CBPC. Il existe un réel besoin de nouvelles thérapeutiques pour augmenter la survie de ces patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A114 - janvier 2019 Retour au numéro
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