Le cancer broncho-pulmonaire primitif (CBP), cancer masculin le plus fréquent représente la première cause de mortalité par cancer dans le monde. Bien qu’il survienne chez les non-fumeurs, le principal facteur de risque reste le tabagisme. L’objectif principal de notre travail était d’étudier l’itinéraire diagnostique et thérapeutique des patients suivis pour un CBP primitifs.
Nous avons mené une étude rétrospective, transversale, descriptive à visée analytique dans le service de pneumologie du CHNU de Fann sur une période de 6 ans (1er janvier 2011 au 31 décembre 2017). Tous les dossiers de patients avec un diagnostic de cancer broncho-pulmonaire primitif confirmé à l’examen anatomopathologique et qui renseigne sur l’itinéraire du patient ont été colligés.
Sur les 86 dossiers suspects colligés, 55 étaient confirmés soit un taux de diagnostic de 63,95 %. Le sex-ratio était de 6,4, l’âge moyen de 57,85±9 ans, près 54,54 % des cas nous venaient de Dakar et 5 % de la Mauritanie. Nous avons noté 80 % de fumeurs actifs, tous des hommes avec un nombre de PA moyen de 34±26. La durée moyenne d’évolution des symptômes était de 4,4±2,8 mois et était plus longue chez les hommes avec une valeur de p=0,00544. Le délai de consultation spécialisée était de 53±57j et diminuait (rho=−0,09849928) avec l’âge et était statistiquement différent selon l’origine du patient (p<0,0001). Le délai moyen de consultation en oncologie pulmonaire était de 51±54j et était inversement proportionnel à l’âge (rho=−0,006492263). Les circonstances de découverte étaient dominées par la toux dans 96,36 % et la douleur thoracique dans 85,45 %. La radiographie thoracique était réalisée chez 72,72 % des patients, la TDM thoracique chez 98,18 % et la fibroscopie bronchique chez 74,5 % et avait permis d’établir le diagnostic dans 56,36 % avec un délai moyen de 25±21j. Les types histologiques les plus fréquents étaient l’ADK bronchique (21, 82 %) et le carcinome épidermoïde (16,36 %). La plupart des patients étaient classés stade IV et le délai moyen de PEC était de 15±8,67j. Nous avons noté 21 décès chez les patients sous traitement.
Cette étude nous permettra d’identifier les problématiques ce qui constitue un grand pas dans l’amélioration de la PEC.
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Publié par Elsevier Masson SAS.