Le pneumothorax spontané secondaire (PSS) survient chez des patients ayant une pathologie pulmonaire sous jacente. De ce fait, une prise en charge rapide et adéquate est nécessaire.
Étude rétrospective des dossiers de 110 patients pris en charge pour premier épisode de pneumothorax spontané étalée du janvier 2011 à août 2017.
Le pneumothorax spontané secondaire représente 43,5 % des pneumothorax hospitalisés (48 patients). La moyenne d’âge est de 43 ans [20–82 ans]. Tous nos patients étaient de sexe masculin. Le tabagisme est retrouvé dans 97 % des cas avec une consommation moyenne de 49 paquets-années. Le tableau clinique est dominé par la douleur thoracique, la dyspnée et la toux. La radiographie thoracique a objectivé un pneumothorax unilatéral total dans 79 % des cas (38 patients), partiel 16 % des cas (8 patients) et bilatéral 4,1 % des cas (2 patients). Les principales étiologies retrouvées sont : un emphysème bulleux dans 27 cas (56,1 %), des séquelles de tuberculose dans 3 cas (6,2 %), une pneumopathie infiltrante diffuse au stade de fibrose dans un cas, à la broncho-pneumopathie chronique obstructive dans 14cas (29,1 %), abcès pulmonaire (1 cas) et au cancer broncho-pulmonaire dans 2 cas (4,1 %). Le traitement est basé sur le repos dans tous les cas, un drainage thoracique d’emblée dans 87,5 % des cas et après échec des exsufflation dans 4,1 % cas. La chirurgie a été indiquée d’emblée devant des pneumothorax récidivants dans 8 cas et après échec du drainage thoracique dans 2 cas. Un talcage médical a été indiqué chez 8 de nos patients devant des pneumothorax récidivants ou à bascule. L’évolution favorable sans récidive ultérieure est notée dans 56 % des cas, une récidive a été notée dans 27 % des cas.
Le traitement du pneumothorax spontané secondaire reste controversé toutefois un traitement étiologique doit être démarré dès que possible.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2018
Publié par Elsevier Masson SAS.