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Les variations saisonnières d’Incidence du pneumothorax spontané : à propos d’une étude menée dans un pays méditerranéen - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.333 
H. Cherif , B. Dhahri, A. Saidane, S. Abderrahmani, J. Ben Ammar, H. Zaibi, H. Aouina
 Service de pneumologie, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Bien que les liens entre les conditions météorologiques et l’incidence du pneumothorax spontané (SP) aient été postulés, les résultats demeurent controversés. Dans cette étude menée dans le service de pneumologie de l’hôpital Charles Nicolle, une variation saisonnière de l’incidence du PNO spontané chez les jeunes adultes a été étudiée afin d’identifier les associations possibles avec les paramètres météorologiques (variation de pression atmosphérique, température ambiante, humidité relative, etc.).

Méthodes

Cette étude de l’implication du contexte météorologique sur la survenue des pneumothorax spontanée a été menée en Tunisie, dans le service de pneumologie de l’hôpital Charles Nicolle portant sur 160 patients suivis pour un pneumothorax spontané entre le mois de janvier 2007 et le mois de juin 2017.

Résultats

L’âge de nos patients était compris entre 18 ans et 96 ans avec un âge moyen de 37 ans. Il serait judicieux de préciser que l’âge moyen de survenue d’un pneumothorax spontané primitif (PSP) était à 29,7 ans contre 61,3 ans pour le pneumothorax spontané secondaire (PSS). On a noté une nette prédominance masculine (154 hommes (96,25 %) et 6 femmes (3, 75 %). Quant à leur profession, 76 % des patients avaient une charge physique imposée par la nature de leur profession alors que 24 % avaient une activité bureautique ou étaient des étudiants. Plus de 90 % des cas étaient tabagiques avec une consommation moyenne de 22,1PA. 29,4 % de nos patients des antécédents broncho-pulmonaires considérés comme un facteur de risque de survenue d’un PS. Par ailleurs, on a constaté que la survenue du PS était bien répartie au cours de l’année avec 4 pics principaux. Le plus important était rapporté au mois de juin (23 cas) avec 3 autres pics respectivement aux mois d’avril, de septembre et d’octobre (16 cas pour chaque mois). Le mois de décembre était le mois où l’incidence de survenue du PS était la plus faible (7 cas) suivi par le mois de novembre (8 cas). Selon la répartition saisonnière, on a remarqué un pic d’incidence du PS au Printemps (52 cas recensés entre le mois d’avril et le mois de juin).

Conclusion

Ces résultats suggèrent une forte corrélation entre les conditions climatiques et la survenue d’un PNO spontané. Les futures études devraient étudier les mécanismes impliqués dans le déclenchement potentiel d’un PNO spontané lors la variation des phénomènes météorologiques afin d’optimiser la prise en charge des PS sous nos cieux.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A156 - janvier 2019 Retour au numéro
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