La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est désormais considérée comme une maladie systémique. Une de ses principales complications est l’apparition d’une hypertension pulmonaire (HTP). L’HTP est définie par une PAP moyenne supérieure à 25mmHg au repos.
Nous rapportons une étude rétrospective de janvier 2008 à janvier 2018 sur une population de 335 patients porteurs de BPCO colligés au service des maladies respiratoires au CHU Ibn Rochd de Casablanca.
Parmi ces patients, 137 avaient une hypertension pulmonaire confirmée à l’échocardiographie, soit une prévalence de 32,5 %. La moyenne d’âge était 56,6 ans, avec une nette prédominance masculine (97 %). L’intoxication tabagique était notée dans 97 % des cas. L’examen clinique avait noté des signes d’HTP dans 15 % des cas, et des signes d’insuffisance cardiaque droite dans 13,5 % des cas. La gazométrie réalisée chez 29 % de nos malades avait noté une hypoxie dans 9,5 % des cas, associée à une hypercapnie dans 9 % des cas. La PAP moyenne retrouvée chez les malades étudiés était de 44mmHg avec un intervalle allant de 32 à 87mmHg. L’HTP était légère dans 7,5 % des cas, modérée dans 37,5 % des cas et sévère dans 55 % des cas. L’évolution était favorable dans 61,5 % des cas et marquée par la survenue d’exacerbations annuelles fréquentes dans 14 % des cas.
L’HTP chez nos patients porteurs de BPCO est fréquente et sévère. Ceci peut être expliqué par le diagnostic de BPCO souvent à un stade tardif et les difficultés de prise en charge dans notre contexte. Nul doute qu’une meilleure prise en charge de l’HTP améliorerait le pronostic de nos patients BPCO.
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Publié par Elsevier Masson SAS.