Souvent sous diagnostiquée, l’embolie pulmonaire (EP) reste une affection fréquente et grave, les polymorphismes cliniques en cas de pathologie pulmonaire sous-jacente sont à l’origine de retards de prise en charge.
Étude rétrospective portant sur les cas d’EP chez des patients insuffisants respiratoires hospitalisés au service de pneumologie entre janvier 2016 et juin 2018.
Au total 16 patients, la prédominance était féminine 10 F/06 H, l’âge moyen des patients était de 57 ans, le délai moyen entre la majoration des symptômes et le diagnostic était de 19jours. La symptomatologie associait une aggravation de la dyspnée dans 100 % des cas, une douleur thoracique (50 %), une hémoptysie (13,6 %), un état de choc (18,5 %). Deux patients présentaient un antécédent de TVP récent, et six étaient sous OLD. Ces patients étaient suivis pour : BPCO (3 cas), asthme (1 cas), DDB (1 cas), fibrose pulmonaire (4 cas), cancer bronchique (3 cas), tuberculose pulmonaire (2 cas), connectivite (2 cas). Le score de Genève modifie était : faible chez 31,2 % des patients, moyen 56,2 %, et élevé 12,5 %. Les D dimères étaient positifs dans 62,5 % des cas et le téléthorax non modifie dans la majorité des cas. Le diagnostic était confirmé par échographie cardiaque chez 03 patients, doppler veineux (2 cas) et angioscanner pour les autres patients. L’EP était proximale (75 %), distale (25 %) et bilatérale (37,5 %). Tous les patients ont été anticoagulé, et une patiente thrombolysée, nous déplorons 3 décès et deux patients ont gardé une hypertension pulmonaire à 6 mois.
Ces résultats soulignent la difficulté d’application et l’utilisation rationnelle des scores diagnostiques chez les patients porteurs de pathologies respiratoires préalables ce qui engendre un retard de prise en charge pouvant engager le pronostic de ces patients.
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Publié par Elsevier Masson SAS.