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Place du traitement radical dans le traitement du kyste hydatique du poumon : à propos de 33 cas - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.476 
M. Henni , R. Kacemi
 Universitaire, Oran, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’hydatidose est une anthropozoonose due au développement chez l’homme de la larve d’Echinococcus granulosus. Le traitement de la maladie hydatique pulmonaire reste largement chirurgical, cependant, il n’y a pas de consensus scientifique sur la sélection de ces interventions opératoires. Dans cette étude, nous avons cherché à définir les éléments qui plaident en faveur d’une chirurgie d’exérèse dans le traitement du kyste hydatique du poumon.

Méthodes

Entre 2017 et 2018, 33 patients présentant des kystes hydatiques pulmonaires ont été traités chirurgicalement (traitement conservateur et radical) au service de chirurgie thoracique du CHU d’Oran. Analyses faites à partir d’une base de données constituée de façon prospective.

Résultats

Notre étude a concerné 33 patients (13 femmes et 20 hommes). L’âge moyen était de 24 ans. Tous nos patients étaient traités chirurgicalement. Le traitement conservateur était adopté dans 48,5 % (n=16) contre 51,5 % (n=17) traités par traitement radical dont : 5 résections atypiques, 1 segmentectomie (culmen hépatisé siège de récidive hydatique), 9 lobectomies, et 2 pneumonectomies (l’une pour un kyste scissural associe à une grosse fistule bronchique qu’on n’a pas pu l’aveugler, et l’autre pour une complication postopératoire). Soixante-dix-huit pour cent des lobectomies étaient pour des lobes hépatisés détruits, et 22 % pour hémoptysie. Au total, 55,5 % des lobectomies intéressaient le lobe inférieur droit contre 33 % pour le lobe inférieur gauche et 11 % pour le lobe moyen. Les suites opératoires étaient le plus souvent simples (94 %). Aucune mortalité. Deux complications postopératoire suite à un traitement conservateur, étaient en rapport avec défaut de ré expansions parenchymateux associé à des crachats purulent avec fébrile, les deux malades étaient repris pour une exérèse réglée (lobectomie inférieur gauche et pneumonectomie droite). À noter aucune complication n’a été déclarée après une chirurgie d’exérèse.

Conclusion

Quel que soit le procédé conservateur utilisé, le risque est de laisser une cavité résiduelle, elle peut être source de complications. Dès l’instant où l’évolution entraîne des complications, des amputations parenchymateuses deviennent nécessaires. Le traitement radical trouve sa place devant : une cavité résiduelle avec des fuites bronchiques nombreuses ou de grand diamètre, face à un parenchyme détruit non fonctionnel, Un kyste très volumineux qui occupe plus de 50 % du lobe malade, les kystes compliqués : hémoptysies et suppuration broncho-pulmonaire chronique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A211-A212 - janvier 2019 Retour au numéro
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