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Facteurs prédictifs de positivité des anticorps antinucléaires au cours des pneumopathies interstitielles diffuses - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.481 
S. Aouadi 1, , N. Ghrairi 2, I. Ben Ali 2, S. Maalej 3, S. Yalaoui 2, L. Douik-Elgharbi 3
1 Faculté de médecine de Tunis, Ariana, Tunisie 
2 Laboratoire d’immunologie, Ariana, Tunisie 
3 Pavillon D, hôpital A.-Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les anticorps antinucléaires (AAN) sont des auto-anticorps dirigés contre les différents constituants de la cellule. Leur présence est associée à diverses maladies auto-immunes en particulier les connectivites. Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) sont un groupe hétérogène de pathologies d’étiologies multiples. Les PID idiopathiques, la sarcoïdose, et les PID associées aux connectivites sont les plus fréquentes. L’objectif de notre étude était de déterminer la prévalence des AAN au cours des PID et de rechercher les facteurs prédictifs de leur présence.

Méthodes

L’étude était rétrospective ayant inclus les patients hospitalisés pour PID confirmée au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahmane Mami entre 2011 et 2016 et chez qui des AAN ont été recherchés au laboratoire d’immunologie du même hôpital.

Résultats

Soixante-treize patients ont été inclus. L’âge moyen était de 62 ans (29–90 ans). Une prédominance féminine était notée (sex-ratio H/F=0,4). Les principales étiologies des PID retrouvées étaient les PID idiopathiques (59 %), les connectivites (23 %) et la sarcoïdose (5,4 %). Les connectivites diagnostiquées étaient la polyarthrite rhumatoïde (n=7), le syndrome de Gougerot-Sjogren (n=3), le lupus érythémateux systémique (n=2), la sclérodermie (n=2) et le syndrome des anti-synthétases (n=1). Les anticorps anti-nucléaires (AAN) étaient positifs chez 23 patients (31,5 %). Les titres variaient du 1/80 au 1/1280. L’aspect des AAN était homogène dans 8 cas, moucheté dans 8 cas, nucléolé dans 4 cas et cytoplasmique dans 3 cas. Le typage des AAN était positif chez 15 patients. Il s’agissait des anticorps anti-SSA anti-Ro52 (n=7), des anticorps anti-RNP (n=2), d’anti-Jo1 positif (n=1) d’anti-Ribosome-P (n=1) et anti-Scl 70 (n=1). Les AAN étaient positifs dans 72 % des PID associées aux connectivites et dans 20 % des PID idiopathiques. Les facteurs associés à la positivité des AAN étaient les signes cutanés (25 % contre 6 %, p=0,046) et la vitesse de sédimentation70mm à la première heure. Un seuil des AAN1/320 était associé à la survenue de connectivites.

Conclusion

Au cours des PID, les AAN étaient présents chez près du tiers des patients. La présence de signes cutanés à l’examen physique et la vitesse de sédimentation accélérée semblent être des facteurs prédictifs de leur positivité.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A213 - janvier 2019 Retour au numéro
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