Les infections respiratoires aiguës avaient fait l’objet de nombreuses directives de l’OMS durant la décennie 1980–1990, les pneumonies demeurent toujours la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde. L’objectif de cette étude était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, microbiologiques, thérapeutiques et évolutifs des infections respiratoires aiguës de l’enfant.
Il s’agissait d’une étude prospective descriptive allant du premier juillet 2017 au 1er juin 2018 au centre hospitalier Albert-Royer de Dakar. Ont été inclus, les enfants âgés 0 à 15 ans hospitalisés pour pathologies respiratoires évoluant depuis moins de 10jours. Des prélèvements rhino-pharyngés ont été effectués afin de rechercher le ou les germes en cause. Le recueil a été fait via un formulaire et l’analyse avec le logiciel EPI info 7.0 et le logiciel R3.4.4.
Au total, 90 patients ont été inclus. Le sex-ratio était de 2,2 en faveur du sexe masculin. L’âge moyen était 23,1 mois avec un écart type de 28,4 mois. Les hospitalisations les plus fréquentes ont été retrouvées durant les mois de janvier, de mars et d’août avec une proportion de 17,4 % pour chacun. La dyspnée était objectivée chez 79,3 % (65 cas). La saturation à l’air ambiant moyenne était de 88,8 %. Parmi les diagnostics retenus, la pneumonie était prédominante et retrouvée chez 31 des cas soit une prévalence de 37,4 %, suivie de la bronchiolite aiguë et de la broncho-pneumopathie avec respectivement 17,3 et 17,2 %. La majorité des tests virologiques était positive dans 81,1 % des prélèvements. Les prélèvements présentant un seul germe étaient prédominants dans 61,6 % des cas et le virus respiratoire syncytial était le plus représentatif avec 33,3 %. Sur les prélèvements avec une bactérie retrouvée, Klebsiella pneumoniae était la plus représentative avec 29,2 %. L’antibiothérapie a été administrée chez 70 % des cas, la corticothérapie chez 42,2 %, l’oxygénothérapie chez 33,3 % et la kinésithérapie chez 18,9 %. Seul 2 décès avaient été constatés, soit 2,2 %.
Les infections respiratoires aiguës de l’enfant posent un véritable problème de santé publique nécessitant une actualisation des données microbiologiques. Le traitement doit être précoce et adapter en fonction du germe retrouvé.
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Publié par Elsevier Masson SAS.