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L’association fibrillation auriculaire (FA) et hypertension artérielle (HTA) augmente-t-elle le risque de syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAOS) dans une population tunisienne ? - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.575 
J. Ben Amar 1, A. Touil 1, , H. Zaibi 1, R. Fessi 1, K. Sammoud 2, M. Ben Halima 2, M.S. Mourali 2, M.A. Baccar 1, B. Dhahri 1, H. Aouina 1
1 Service de pneumologie, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 
2 Service de cardiologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La fibrillation auriculaire est le trouble du rythme le plus fréquent. Elle est associée à une morbi-mortalité importante. Le SAOS est fréquemment rencontré chez les patients suivis pour FA. Sa prévalence dans cette population est aux alentours de 30 à 50 %. Il est aussi considéré comme facteur de risqué de HTA. En effet, on estime qu’entre 35 à 80 % des sujets hypertendus ont un SAOS. Le but de notre étude était de comparer la prévalence du SAOS chez les patients suivis pour une FA non valvulaire avec et sans HTA.

Méthodes

Étude prospective descriptive et comparative ayant inclus 100 patients suivis pour FA non valvulaire à la consultation externe de cardiologie à l’hôpital la Rabta de Tunis. Aucun des patients recrutés n’avait été suivi pour SAOS auparavant. Chaque sujet, après avoir donné son consentement éclairé a eu un examen clinique et une polygraphie de ventilation. Les patients ont été divisés en 2 groupes : G1 : patients hypertendus G2 : patients non hypertendus.

Résultats

L’âge moyen était de 66,4±9,7 ans. Le sex-ratio était de 0,81 en faveur d’une prédominance féminine. L’indice de masse corporelle moyen (IMC) était de 28,57±4,81kg/m2. L’HTA était le facteur de risque le plus fréquent, retrouvé chez 72 patients. Seize patients avaient une HTA grade 1, 31 patients une HTA grade 2 et 25 patients une HTA grade 3. La durée d’évolution moyenne de la FA était de 4,36 ans. Le diagnostic de SAOS était retenu chez 90 patients. Il était classé léger chez 30 patients, modéré chez 29 patients et sévère chez 31 patients. La comparaison des patients du G1 et G2 n’a pas montré de différence significative au niveau de l’IMC (29,2kg/m2 G1 vs 27kg/m2 G2, p=0,64), du sex-ratio (0,75 G1 vs 1 G2, p=0,65), du résultat de l’échelle d’Epworth (61,1 % positif G1 vs 35,7 % positif G2, p=0,77). Les patients du G1 étaient plus âgés (67,9 ans vs 62,7 ans G2, p=0,047). Le questionnaire de Berlin était plus évocateur de SAOS dans G1 (69,4 % vs 46,4 % G2, p=0,01). La prévalence du SAOS chez les patients hypertendus était de 94,36 % alors qu’elle était seulement de 82,14 % chez les patients non hypertendus (p=0,04). Le SAOS était sévère chez 43 % des patients G1 alors qu’il n’y avait pas de patients sévères dans G2 (p=0,54).

Conclusion

Notre étude montre que la présence d’une HTA chez les patients suivis pour FA augmente la probabilité de survenue de SAOS. Ainsi, il est important de dépister systématiquement le SAOS chez les patients présentant ces deux pathologies.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A249 - janvier 2019 Retour au numéro
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