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Sevrage tabagique et histiocytose pulmonaire langerhansienne : à propos de 5 cas pris en charge en centre de tabacologie - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.055 
J. Perriot , F. Marchandise, L. Doly-Kuchcik
 Conseil départemental du Puy-de-Dôme, Clermont-Ferrand, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’histiocytose pulmonaire langerhansienne (HPL) est une pneumopathie infiltrante diffuse kystique qui affecte électivement les sujets jeunes et quasi exclusivement des fumeurs. Cette maladie rare peut rapidement évoluer vers l’insuffisance respiratoire impose un suivi en centre expert [1]. L’arrêt du tabac qui peut enrayer l’évolution de l’HPL justifie une prise en charge tabacologique spécialisée.

Méthodes

Cinq dossiers de patients fumeurs souffrant d’HPL (diagnostic sur les données du scanner thoracique, LBA et/ou de la biopsie pulmonaire) pris en charge en consultation d’aide à l’arrêt du tabac entre 2008 et 2017 ont été rassemblés. Les caractéristiques des patients, de leur tabagisme et des modalités et résultats de la prise en charge de sevrage tabagique sont décrites.

Résultats

Les cinq patients (SR=4) souffraient d’insuffisance respiratoire chronique (VEMS<65 %, DLCO/VA<70 %, SaO2 air ambiant<92 %) avec dyspnée et toux, l’un d’entre eux avait présenté plusieurs pneumothorax. Ils avaient moins de 41 ans (âge moyen=35,2 ans). Leur consommation journalière était de 30C/J (±10C/J), l’ancienneté du tabagisme de 20 ans (±10 ans). Le diagnostic d’HPL a été porté chez un patient à l’occasion de la consultation de tabacologie. Ils présentaient des scores de dépendance et de craving élevés (FTCD>7 et FTCQ50) ; des comorbidités étaient notées : troubles anxio-dépressifs (HAD>20 :2/5) ou bipolaires (Angst>10 :2/5), mésusage associé de SPA (alcool et/ou cannabis :3/5), précarité sociale (EPICES>30 :3/5) ; une faible motivation à l’arrêt était fréquente(Richmond<6 :3/5). Au 12e mois de prise en charge (TCC et pharmacothérapies : Substitution nicotinique initiale : transdermique(>35mg) et buccale ou Varénicline), 2 patients étaient abstinents, un était réducteur (varénicline et e-cigarette) 2 fumaient encore. Ultérieurement les patients fumeurs sont décédés, le patient réducteur est sous OLD, un des patients abstinents a bénéficié d’une greffe bipulmonaire, la pathologie du second est contrôlée.

Conclusion

Le diagnostic d’HPL doit être évoqué chez un fumeur jeune fortement dépendant avec séméiologie respiratoire. Une prise en charge précoce et renforcée du sevrage de ces « fumeurs difficiles » [2] doit être proposée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A28 - janvier 2019 Retour au numéro
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