Cet essai randomisé de phase II visait à évaluer l’activité de l’anticorps PD-L1 atézolizumab (ATZ), comme traitement systémique du cancer du poumon à petites cellules (CPC) progressant après une chimiothérapie associant un sel de platine et l’étoposide (CT).
Les patients (pts) ont été randomisés 2 :1 pour recevoir l’ATZ, 1200mg IV, toutes les 3 semaines jusqu’à progression ou toxicité inacceptable ou une chimiothérapie conventionnelle jusqu’à un maximum de 6 cycles : soit en topotécan oral ou IV, soit en une réinduction par carboplatine-étoposide. Les principaux critères d’éligibilité étaient un indice de performance (PS) 0–2 et une maladie mesurable selon RECIST 1.1. Nous n’avons pas effectué de sélection sur l’expression tissulaire PD-L1. Les patients recevant une corticothérapie, les patients ayant des antécédents de maladie auto-immune et ceux présentant des métastases cérébrales ont été exclus. Le critère d’évaluation principal était le taux de réponse objective à 6 semaines (confirmation requise à 12 semaines).
Soixante-treize patients ont été randomisés (ATZ n=49 ; CT n=24) entre 03/2017 et 12/2017. Un patient du groupe ATZ n’a reçu aucun traitement. Dans le groupe ATZ, 83,7 % des patients avaient une PS 0–1, 79,6 % avaient une maladie étendue et 67,3 % avaient une rechute sensible (progression après 90jours depuis la dernière dose de chimiothérapie de première ligne). À six semaines, parmi les pts éligibles du groupe ATZ (n=43), une réponse objective était observée chez un patient (2,3 %, IC [0,0 ; 6,8]) et 8 autres patients avaient une maladie stable (18,6 %, IC [7,0 ; 30,2]). Parmi les patients éligibles du groupe CT (n=21), 9,5 % d’entre eux ont obtenu une réponse objective et 52,4 % avaient une maladie stable. La survie sans progression était de 1,4 mois, IC [1,2 ; 1,5] dans le groupe ATZ et 4,2 mois IC, [1,5 ; 5,9] dans le groupe CT. Au moment de soumettre ce résumé, 3 patients bénéficient toujours du traitement dans le groupe ATZ et aucun dans le groupe CT. Deux patients (4,2 %) du groupe ATZ ont présenté une fatigue qualifiée d’événement indésirable de grade 3 ou 4. Deux patients dans ce même groupe ont développé une dysthyroïdie de grade 1. Sur 53 cas pour lesquels du tissu tumoral était disponible, un seul (2 %) avait une immunohistochimie positive pour le PD-L1.
L’étude clinique IFCT-1603 n’a montré aucun signal d’efficacité de l’atézolizumab comme monothérapie de deuxième ligne chez les patients atteints d’un CBPC.
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Publié par Elsevier Masson SAS.