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Étude de phase II randomisée non comparative de l’anti-PD-L1 atézolizumab versus chimiothérapie comme traitement de deuxième ligne chez les patients atteints d’un cancer du poumon à petites cellules (CBPC) : résultats de l’essai IFCT-1603 - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.066 
J.L. Pujol 1, , L. Greillier 2, C. Audigier-Valette 3, D. Moro-Sibilot 4, L. Uwer 5, J. Hureaux 6, L. Thiberville 7, D. Carmier 8, J. Madelaine 9, J. Otto 10, V. Gounant 11, P. Merle 12, P. Mourlanette 13, O. Molinier 14, P.A. Renault 15, J. Mazieres 16, M. Antoine 17, A. Langlais 18, F. Morin 18, P.J. Souquet 19
1 CHU, Montpellier, France 
2 AP–HM Hôpital Nord, Marseille, France 
3 Hôpital Sainte-Musse, Toulon, France 
4 CHU, Grenoble, France 
5 CLCC, Nancy, France 
6 CHU, Angers, France 
7 CHU, Rouen, France 
8 CHU, Tours, France 
9 CHU, Caen, France 
10 CLCC, Nice, France 
11 AP–HP Hôpital Bichat, Paris, France 
12 CHU, Clermont-Ferrand, France 
13 Clinique des Cèdres, Cornebarrieu, France 
14 CH, Le Mans, France 
15 CH, Pau, France 
16 CHU, Toulouse, France 
17 AP–HP Hôpital Tenon, Paris, France 
18 IFCT, Paris, France 
19 HCL Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Cet essai randomisé de phase II visait à évaluer l’activité de l’anticorps PD-L1 atézolizumab (ATZ), comme traitement systémique du cancer du poumon à petites cellules (CPC) progressant après une chimiothérapie associant un sel de platine et l’étoposide (CT).

Méthodes

Les patients (pts) ont été randomisés 2 :1 pour recevoir l’ATZ, 1200mg IV, toutes les 3 semaines jusqu’à progression ou toxicité inacceptable ou une chimiothérapie conventionnelle jusqu’à un maximum de 6 cycles : soit en topotécan oral ou IV, soit en une réinduction par carboplatine-étoposide. Les principaux critères d’éligibilité étaient un indice de performance (PS) 0–2 et une maladie mesurable selon RECIST 1.1. Nous n’avons pas effectué de sélection sur l’expression tissulaire PD-L1. Les patients recevant une corticothérapie, les patients ayant des antécédents de maladie auto-immune et ceux présentant des métastases cérébrales ont été exclus. Le critère d’évaluation principal était le taux de réponse objective à 6 semaines (confirmation requise à 12 semaines).

Résultats

Soixante-treize patients ont été randomisés (ATZ n=49 ; CT n=24) entre 03/2017 et 12/2017. Un patient du groupe ATZ n’a reçu aucun traitement. Dans le groupe ATZ, 83,7 % des patients avaient une PS 0–1, 79,6 % avaient une maladie étendue et 67,3 % avaient une rechute sensible (progression après 90jours depuis la dernière dose de chimiothérapie de première ligne). À six semaines, parmi les pts éligibles du groupe ATZ (n=43), une réponse objective était observée chez un patient (2,3 %, IC [0,0 ; 6,8]) et 8 autres patients avaient une maladie stable (18,6 %, IC [7,0 ; 30,2]). Parmi les patients éligibles du groupe CT (n=21), 9,5 % d’entre eux ont obtenu une réponse objective et 52,4 % avaient une maladie stable. La survie sans progression était de 1,4 mois, IC [1,2 ; 1,5] dans le groupe ATZ et 4,2 mois IC, [1,5 ; 5,9] dans le groupe CT. Au moment de soumettre ce résumé, 3 patients bénéficient toujours du traitement dans le groupe ATZ et aucun dans le groupe CT. Deux patients (4,2 %) du groupe ATZ ont présenté une fatigue qualifiée d’événement indésirable de grade 3 ou 4. Deux patients dans ce même groupe ont développé une dysthyroïdie de grade 1. Sur 53 cas pour lesquels du tissu tumoral était disponible, un seul (2 %) avait une immunohistochimie positive pour le PD-L1.

Conclusion

L’étude clinique IFCT-1603 n’a montré aucun signal d’efficacité de l’atézolizumab comme monothérapie de deuxième ligne chez les patients atteints d’un CBPC.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A36 - janvier 2019 Retour au numéro
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