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Les effets indésirables de la corticothérapie systémique dans le traitement de la sarcoïdose médiastinopulmonaire : évaluation d’un protocole thérapeutique - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.097 
F. Adila 1, , F. Chiba 1, F. Ziane 1, T. Brahimi 1, I. Ararem 2, M.A. Aouni 2, A. Zitouni 1
1 Service de pneumologie, Alger, Algérie 
2 Service d’épidemiologie, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La corticothérapie systémique est le traitement de référence de la sarcoïdose médiastinopulmonaire, mais aucun protocole n’est validé à l’heure actuelle. Ce traitement n’est pas dénué de risque avec une efficacité discutable et des effets secondaires de sévérité variable compromettant parfois l’utilisation de cette thérapie. Dans la littérature, on ne retrouve que six essais contrôlés et randomisés (ECR) étudiant l’usage des glucocorticoïdes (GC) par voie orale dans la sarcoïdose, mais aucun ECR ne s’est intéressé aux effets indésirables de cette classe thérapeutique [1].

Méthodes

Notre étude est une enquête prospective, longitudinale et descriptive portant sur 80 patients diagnostiqués comme sarcoïdose médiastinopulmonaire prouvée à l’histologie associée ou non à d’autres localisations. Notre objectif principal est l’évaluation des effets secondaires de la corticothérapie systémique à des échéances fixes : à trois mois, à six mois, à neuf mois et à douze mois en appliquant un protocole flexible adapté au cas par cas, mais avec des exigences strictes.

Résultats

La sex-ratio est de 03 femmes pour 01 homme. Notre population est jeune avec un âge moyen de 47,14±2,31 ans. Le début des troubles varie entre 0 et 72 mois avec une moyenne de 16.38±3,32 mois. La lipodystrophie est l’effet secondaire le plus fréquent dans notre étude ; il passe de plus de 80 % à trois mois à moins de 50 % à douze mois. La fréquence du gain pondéral diminue constamment avec le temps passant de 75,64 % à 03 mois à 19,74 % à 12 mois. La fréquence de l’HTA cortico-induite est de 14,28 % et celle du diabète cortico-induite est de 12,50 %. Les effets secondaires de la corticothérapie systémique dans notre travail étaient gérables et maîtrisés par des mesures adaptées et simples sans modification du protocole de l’étude. Aucun effet indésirable majeur n’a été noté. La fréquence et l’intensité des effets secondaires des GC sont considérées comme acceptables. Le gain pondéral est le facteur de risque commun avec plusieurs effets secondaires imputables à la corticothérapie par voie générale.

Conclusion

Afin de minimiser au maximum la fréquence et l’intensité de ces effets indésirables des GC, on recommande principalement la lutte contre le surpoids et l’obésité en exerçant une activité physique régulière et le suivi d’un régime alimentaire hypocalorique mais équilibré.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A52-A53 - janvier 2019 Retour au numéro
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