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Relation entre le contrôle de l’asthme et la qualité de vie du patient - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.116 
R. Gargouri , N. Moussa, R. Khemakhem, W. Feki, A. Kotti, N. Bahloul, I. Yangui, S. Kammoun
 Service de pneumologie et de phtisiologie, CHU Hedi Chaker, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes dont le traitement, parfois complexe, repose essentiellement sur la coopération entre le médecin et le patient qui doit accepter sa maladie. Le but de ce travail est d’évaluer la relation d’interdépendance entre le degré d’équilibre de l’asthme et la qualité de vie du malade.

Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective ayant concerné 134 asthmatiques, qui ont consulté au service de pneumologie du CHU Hédi Chaker de Sfax, durant 2 mois. La qualité de vie a été évaluée à l’aide du « Mini Asthma Quality of Life Questionnaire » (Mini AQLQ). Le contrôle de l’asthme a été évalué à l’aide du test de contrôle de l’asthme (ACT).

Résultats

Il s’agit de 134 malades asthmatiques avec prédominance féminine (n=95). L’âge moyen de nos patients était de 43 ans avec des extrêmes allant de 16 à 90 ans. La durée moyenne d’évolution de l’asthme était de 15 ans. La nature chronique de la maladie était reconnue par 128 malades. L’importance de l’éviction des allergènes était reconnue dans 62 % des cas. Les prodromes étaient identifiables par 108 malades. L’asthme était contrôlé dans 45 %, partiellement contrôlé dans 30 %, non contrôlé dans 25 % des cas. La qualité de vie des asthmatiques était considérée comme faiblement altérée dans 43 % des cas, moyennement altérée dans 27 % des cas, et fortement altérée dans 30 % des cas, dont 38 de sexe féminin. Il existe une corrélation positive entre la qualité de vie et le contrôle de l’asthme. La polymédication était critiquée par 58 patients, dont 75 % avaient un asthme mal équilibré. La peur de la dépendance médicamenteuse était avouée par 94 malades et elle est proportionnelle à l’ancienneté de l’utilisation. La mal-observance thérapeutique était notée chez 25 malades à cause de l’absence de symptômes dans 15 % des cas, de la peur des effets secondaires dans 20 % des cas et de la polymédication extra-respiratoire dans 65 % des cas. Un manque de communication avec le professionnel de santé et la non-disponibilité des médicaments étaient rapporté dans 34 % des cas, dont 25 % jugeaient leur qualité de vie comme fortement altérée malgré un asthme bien contrôlé dans 80 % des cas.

Conclusion

L’équilibre de l’asthme offre une qualité de vie meilleure. Cependant, et à cause des facteurs extra-pulmonaires, une qualité de vie médiocre peut être perçue par un patient avec un asthme léger. Ces facteurs doivent être pris en considération lors de la prescription du traitement qui doit être personnalisé.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A62 - janvier 2019 Retour au numéro
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