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Impact de l’âge sur le profil de sensibilisation aux pneumallergènes - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.166 
S. Ben Saad 1, , M. Ferchichi 2, S. Agrebi 1, H. Daghfous 1, F. Tritar 1
1 Université El Manar, Tunis, Tunisie 
2 Université El Manar, El Mourouj 1, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pneumallergènes incriminés dans l’allergie respiratoire sont multiples et varient d’un pays à l’autre. Le profil de sensibilisation et l’évolution peuvent varier avec l’âge. L’objectif de notre étude était de comparer les particularités épidémiologiques et allergéniques entre les enfants et les adultes ayant une allergie respiratoire.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients consultant à l’hôpital Ariana pour une allergie respiratoire entre 2009 et 2016. Tous les patients ont eu une enquête anamnestique et un bilan allergologique comportant un prick-test positif à au moins un pneumallergène. Trois groupes de patients ont été individualisés selon l’âge : G1 : patients âgés de 2–10 ans (n=100) ; G2 : patients âgés de 11–17 ans (n=88) et G3 : patients âgés de plus de 18 ans (n=319).

Résultats

L’âge moyen de nos patients était de 24 ans (2–78). Une prédominance masculine était observé chez l’enfant (G1 : 44 %, G2 : 46 %, G3 : 27 %, p<0,01). L’atopie familiale était aussi significativement plus fréquente chez l’enfant (G1 : 44 %, G2 : 47 %, G3 : 2 7 %, p=0,01). L’étude du profil clinique a montré une prédominance de la rhinite chez les patients âgés de plus de 10 ans (G1 : 47 %, G2 : 65 %, G3 : 62 %, p=0,01). L’asthme persistant sévère était significativement plus fréquent chez l’adulte que chez l’enfant (G1 : 3,8 %, G2 : 9 %, G3 : 17,8 %, p=0,04). La comparaison du profil allergénique a mis en évidence une sensibilisation aux acariens similaire entre les 3 groupes (86 %), alors que la sensibilisation aux pollens était significativement plus fréquente chez l’adulte (G1 : 21 %, G2 : 27 %, G3 : 35 %, p=0,02). La sensibilisation aux poils de chats (11 %) prédominait à celle aux poils de chien (4,7 %). Elle est plus fréquente chez l’enfant âgé de moins de 11 ans mais sans différence significative (G1 : 13 %, G2 : 9 %, G3 : 20 %, p=0,6). La mono-sensibilisation était statistiquement plus fréquente chez l’enfant (G1 : 74 %, G2 : 70,5 %, G3 : 59,6 %, p=0,01).

Conclusion

La prise en charge de l’allergie respiratoire doit tenir compte de l’âge qui a une influence significative sur le profil allergénique de cette pathologie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

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