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Asthme prémenstruel, particularités et relation avec les hormones sexuelles - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.177 
S. Aissani 1, , I. Ararem 2, M.E.H. Haffaf 3, H. Haouichat 4, A. Zitouni 1
1 Pneumologie, Alger, Algérie 
2 Médecine préventive, Alger, Algérie 
3 Médecine nucléaire, Alger, Algérie 
4 Médecin libéral, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’asthme prémenstruel (APM) définit par l’exacerbation de l’asthme avant les menstruations, est souvent confondu par le malade et/ou le médecin avec les symptômes de l’asthme en général. Le but de notre étude est de rechercher les caractéristiques cliniques, fonctionnelles et hormonales de l’APM.

Méthodes

Étude descriptive prospective de 2011 à 2017, sur 95 asthmatiques non ménopausées, réparties en 2 groupes selon la présence ou pas d’APM. Elles ont bénéficié sur un seul cycle menstruel, de spirométries avec dosages de la progestérone (PRG) et de l’estradiol (E2) au cours des phases : folliculaire entre le 3e et 5e jours, lutéale entre le 19e au 21e et prémenstruelle entre le 26e et 28e jours. Les tests cutanés ont été faits.

Résultats

L’APM est retrouvé chez 42,1 % des cas. Il est plus fréquent entre 16 et 35 ans et le symptôme principal est représenté par la dyspnée (97,5 %). Pas différence significative entre les 2 groupes concernant l’âge moyen, l’indice de masse corporelle, l’exposition tabagique, la notion d’atopie et les tests cutanés. L’asthme en cas d’APM est modéré dans 52,5 %, léger dans 35 % des cas et sévère dans 7,5 % des cas. Pas de lien statistiquement entre la sévérité de l’asthme et la présence de l’APM. Par contre, le non-contrôle de l’asthme est plus fréquent chez les celles ayant un APM (75 %). Pas de différence significative des spirométries des 3 phases du cycle entre les 2 groupes. En cas d’APM, la CV est plus élevée au cours des lutéale et prémenstruelle et le DEP est diminué au cours de la phase prémenstruelle et ceci chez 60 % des cas. Les taux moyens de PRG et E2 sont identiques entre les 2 groupes. Par contre la plupart des asthmatiques avec APM ont des valeurs plus faibles de PRG en prémenstruation.

Conclusion

Les résultats de ce travail renforcent l’hypothèse du rôle des hormones sexuelles sur le contrôle de l’asthme chez la femme et sur la survenue de l’APM. L’absence de différences des dosages hormonaux effectués dans les 2 groupes peut être expliquer par l’existence d’une susceptibilité individuelle liée aux changements hormonaux au cours du cycle menstruel. La fréquence de l’APM n’est pas négligeable ; ce qui incite sa recherche systématique afin d’améliorer le contrôle l’asthme.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A89-A90 - janvier 2019 Retour au numéro
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