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Estrogènes et obésité chez les asthmatiques ménopausées - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.178 
S. Aissani , A. Zitouni, H. Haouichat
 Pneumologie, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’obésité est un facteur de sévérité et de non-contrôle de l’asthme. La ménopausée dont le taux d’estrogènes est naturellement bas, présente souvent un excès de poids ou une obésité. La particularité de l’asthme chez la ménopausée obèse est peu abordée dans la littérature. Pour cela, nous avons réalisé un travail qui a pour but rechercher la particularité clinique et hormonale de l’asthme chez la ménopausée obèse.

Méthodes

Étude prospective descriptive de 2011 à 2017 sur 106 patientes asthmatiques ménopausées réparties en 2 groupes : obèses (39 cas) et non obèses (67 cas). Ces femmes ont bénéficié de spirométrie, de dosages des hormones sexuelles : progestérone (PRG) et estradiol (E2) et de prick-tests.

Résultats

Les femmes obèses sont âgées de 58,51±7,99 ans et ont un IMC de 34,15±3,3kg/m2. L’asthme est contrôlé chez 41,02 %, partiellement contrôlé chez 46,16 % et non contrôlé chez 12,82 %. Pas de différence significative entre les 3 catégories de contrôle de l’asthme concernant l’âge, l’IMC, l’âge de la ménopause, les comorbidités, les tests cutanés, la spirométrie le taux de PRG. Par contre, le groupe non contrôlé a une fréquence plus élevée d’asthme sévère (80 %), une activité physique faible (100 %) et taux plus élevé d’E2. Les non-obèses ont un âge de 58,31±6,97 ans. L’asthme est contrôlé chez 61,19 %, partiellement contrôlé dans 26,86 % et non contrôlé dans 11,94 %. Pas de différence entre les contrôlées et les non-contrôlées pour les mêmes paramètres étudiés chez les obèses sauf l’asthme sévère est plus fréquent chez les non-contrôlées (55,6 %).

Conclusion

Le manque d’activité physique retrouvé chez les obèses est un facteur de risque d’obésité et de non-contrôle de l’asthme. L’obésité augmente le risque de sévérité de l’asthme en augmentant l’inflammation et peut entraîner une augmentation des taux de E2 chez les non contrôlés par transformation des androgènes en estrogènes au niveau du tissu adipeux. Ceci fait suspecter l’effet pro-inflammatoire de cette hormone sur l’asthme. L’asthme chez la ménopausée obèse est particulier. Il mérite plus attention dans l’avenir afin d’améliorer la prise en charge des asthmatiques ménopausées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A90 - janvier 2019 Retour au numéro
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  • Asthme prémenstruel, particularités et relation avec les hormones sexuelles
  • S. Aissani, I. Ararem, M.E.H. Haffaf, H. Haouichat, A. Zitouni
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