Le processus inflammatoire systémique lié à l’obésité et le niveau ventilatoire bas observé chez les obèses semblent influencer le contrôle de l’asthme. De ce fait, l’objectif de notre étude était d’évaluer les effets de l’indice de masse corporelle (IMC) sur le contrôle de l’asthme.
Étude prospective cas-témoin sur 2 ans, incluant un asthmatique obèse contre deux asthmatiques non obèses, dont l’obésité est définie par IMC≥30kgm−2. Nos patients sont suivis en consultation d’allergologie à l’hôpital Moulay Youssef à Rabat.
Cent trois cas dont l’obésité est retrouvée dans 33 cas (32 %), réparti en 27 femmes (82 %) et 6 hommes obèses (18 %) avec un moyen d’âge de 37 ans. Une rhinite allergique est associée dans 69,6 % des cas obèses vs 57 % chez les non-obèses, une RGO dans 57,7 % vs 13 % des cas témoins et a un SAOS dans 9 % des cas, une atopie familiale est notée dans 39 % vs 31,4 % des cas témoin. Le traitement médical est basé sur les corticoïdes inhalés seuls dans 27 % des obèses vs 45,7 % ou associés aux broncho-dilatateurs dans 69,6 % vs 53 %, le traitement est associé aux antileucotreine dans 3,4 % des cas obèse. L’asthme est bien contrôlé dans 18 % des cas vs 58,5 % des patients non obèses, et non contrôlé dans 82 % des cas vs 41,4 % (p≤0,01).
Il ressort de cette étude que l’obésité pourrait être un facteur de mauvais contrôle de l’asthme d’où la nécessité d’une prise en charge multidisciplinaire.
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Publié par Elsevier Masson SAS.