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Isolement respiratoire en cas de suspicion de tuberculose avec examen direct négatif - 03/04/19

Respiratory isolation in suspected tuberculosis with negative direct sputum examination

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.08.025 
J. Pichon a, C. Chouaid b, c, E. Marc d, G. Voiriot a, , e
a Service de réanimation médico-chirurgicale, hôpital Tenon, hôpitaux universitaires de l’Est Parisien, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, 75020 Paris, France 
b Service de pneumologie et pathologie professionnelle, centre hospitalier intercommunal de Créteil, 94000 Créteil, France 
c Faculté de médecine, université Paris-Est, 94000 Créteil, France 
d Centre de lutte antituberculeux (CLAT 94), 94000 Créteil, France 
e Groupe de Recherche Clinique CARMAS, faculté de médecine, université Paris Est, 94000 Créteil, France 

Auteur correspondant. Service de réanimation médico-chirurgicale, Hôpital Tenon, Hôpitaux Universitaires de l’Est Parisien, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, 4, rue de la Chine, 75020 Paris, France.France

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Résumé

L’isolement air est la principale mesure de confinement utilisée pour limiter la transmission aéroportée interhumaine de la tuberculose. Son application précoce, dès la suspicion clinique avérée, contribue à protéger la population particulièrement exposée des personnels soignants. La situation d’un patient suspect se révélant négatif à l’examen microbiologique des sécrétions respiratoires est problématique. Cette technique de laboratoire est difficile et est de sensibilité variable, de sorte qu’un faux négatif est possible, c’est-à-dire que le sujet pourra se révéler ultérieurement positif à la culture microbiologique. Dans ce cas, sa contagiosité serait faible mais non nulle, tout au moins tant qu’un traitement adapté n’aura pas été initié. Cette situation peut contribuer à allonger la durée de l’isolement respiratoire alors que sont poursuivies les investigations diagnostiques. Ce confinement prolongé pourrait nuire à la qualité des soins délivrés et favoriser les symptômes dépressifs et anxieux chez le sujet suspect. L’implémentation en routine clinique d’outils d’amplification génique devrait encourager à repenser les règles d’isolement respiratoire. Ces outils, très sensibles et de délai de rendu court, pourraient permettre de réduire drastiquement la durée d’isolement respiratoire des sujets suspects de tuberculose.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Airborne isolation is the main confinement measure used to limit human-to-human transmission of tuberculosis. If implemented early, precisely as soon as the patient is clinically diagnosed with tuberculosis, this measure will protect the population, particularly the health workers who are exposed. A patient suspected of being infected with tuberculosis can create a difficult situation if microbiological examination of his respiratory secretions is negative. This is a complex laboratory technique and sensitivity varies from one test to another. Thus, a false negative result is possible; meaning that a patient can have positive results on a microbiological culture performed later. This patient would still have low, but not no, contagiousness as long as a treatment has not been initiated. This situation can extend the period of respiratory isolation while further diagnostic investigations are carried out. This extended isolation can reduce the quality of health care delivered and patients can show signs of depression and anxiety. The use in routine clinical investigation of gene amplification tools should allow a rethinking of respiratory isolation rules. These tools, which are very sensitive and with a short reporting time, could drastically reduce the duration of respiratory isolation for patients suspected of being infected with tuberculosis.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Tuberculose, Environnement et santé publique, Transmission des infections, Hygiène

Keywords : Tuberculosis, Environment and public health, Infectious disease transmission, Hygiene


Plan


 Ce texte a été rédigé à l’occasion des communications de E. Marc et C. Chouaïd (controverse) lors des 4e Journées du Groupe pour la recherche et l’enseignement en pneumo-infectiologie (Grepi) de la Société de pneumologie de langue française.


© 2019  SPLF. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
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Vol 36 - N° 3

P. 396-404 - mars 2019 Retour au numéro
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