La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), est une affection fréquente, invalidante et coûteuse. Dans la wilaya d’Alger [1Khelafi R., Skander Rev Mal Resp 2011 ; 28 : 32-40 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références] sa prévalence a été estimée à 4,9 % chez les patients âgés de plus de 40 ans, aucune étude de prévalence n’a été faite à Oran. Notre objectif principal était de détecter précocement la BPCO en médecine générale au niveau des EPSP de la wilaya d’Oran afin d’estimer sa prévalence.
C’est une étude prospective descriptive, transversale sur un échantillon de sujets symptomatiques ou non, consultants en médecine générale au niveau de l’ensemble des établissements de proximité de santé publique (EPSP) de la wilaya d’Oran. L’enquête était faite sur la base d’un questionnaire de détection validé par la HAS ; administré par le médecin généraliste enquêteur, ou le pneumologue pour la sélection des sujets répondants aux critères d’inclusion.
Nous avons colligé 588 patients enquêtés, dont 286 (48,63 %) répondaient aux critères d’inclusion (198 : 68,75 % hommes et 90 : 31,25 % femmes). La prévalence de la BPCO chez les consultants en médecine générale dans les EPSP de la wilaya d’Oran, a été estimée 6,8 % (n=40), le diagnostic a été confirmée par la spirométrie avec test de réversibilité, mettant en évidence un rapport VEMS/CVF inférieur à 70 % (<à la LlN). L’analyse uni variée par régression logistique binaire a permis d’identifier une relation significative, au risque α=25 %, avec la survenue de la BPCO et les facteurs suivants : le sexe masculin (avec un sex-ratio de 12,33), l’âge supérieur à 70 ans p=0,024, le statut tabagique (fumeurs et ex fumeurs) et le nombre de paquets de cigarettes/an (plus de 20 P/A). Le maître symptôme était la dyspnée soit isolée à 1,2 % des cas, associées à la toux à 15,7 %, ou bien associée l’expectoration dans 29,1 % des cas et elle est associée à la fois à la toux et l’expectoration à 16,3 %. La comorbidité cardiovasculaire, est la plus fréquemment retrouvée dans notre enquête. Elle est de 34,9 % dans la population d’étude et de 42,5 % chez nos patients BPCO.
La détection de la BPCO nous a permis de définir une prévalence de la BPCO de 6,8 % chez les consultants en médecine générale au niveau des EPSP de la wilaya d’Oran. Il est possible d’en freiner l’évolution, d’améliorer la qualité de vie des patients et d’en limiter la mortalité, par l’amélioration du diagnostic précoce et de l’introduction de la spirométrie en médecine générale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2019
Publié par Elsevier Masson SAS.