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Évolution de la qualité du sommeil chez les patients atteints de cancer bronchopulmonaire non à petites cellules au stade avancé - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.223 
N. Belloumi , H. Mrassi, I. Bachouche, S. Jrad, F. Chermiti Ben Abdallah, S. Fenniche
 Service de pneumologie, Pavillon 4, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’évolution des troubles du sommeil chez les patients porteurs de CBP avant et après traitement sont peu décrites. L’objectif de cette étude était de préciser les troubles du sommeil chez les patients suivis pour CBP au stade avancé et leur évolution après chimiothérapie et/ou radiothérapie.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude prospective sur 64 patients suivis pour cancer bronchopulmonaire au stade III ou IV de l’OMS. Les patients ont répondu aux modèles dialectiques tunisiens des questionnaires PSQI, QLQ-C30 et HAD qui s’intéressaient respectivement à la qualité du sommeil, la qualité de vie et les troubles de l’humeur. L’évaluation s’est déroulée avant le début de la chimiothérapie et à la fin du protocole de chimiothérapie.

Résultats

L’âge moyen était de 62,9 ans. Les patients étaient tous tabagiques. Avant le début de la chimiothérapie, les patients ayant un sommeil jugé de mauvaise qualité étaient au nombre de 10 (15,6 %). Seize patients (25 %) avaient une humeur dépressive. La dépression était statistiquement plus fréquente dans le sous-groupe de mauvaise qualité du sommeil (80 % vs 8 patients 14,8 % ; p<0,001). Après chimiothérapie, 45 % des patients avaient un sommeil de mauvaise qualité. Les plaintes les plus fréquentes étaient la latence d’endormissement prolongée (69 %), la somnolence diurne (98,6 %) et les réveils nocturnes (100 %). À la fin de la chimiothérapie, l’humeur dépressive a été retrouvée chez 34,3 % des patients, avec une prévalence plus élevée chez les patients de mauvaise qualité du sommeil (58,6 % vs 14,3 % ; p<0,001). L’humeur anxieuse a été retrouvée chez 17,2 % des patients avec une prévalence plus élevée chez les patients de mauvaise qualité du sommeil (31 % vs 5,7 % ; p<0,001). L’étude des facteurs prédictifs de troubles du sommeil a révélé en analyse univariée une corrélation des troubles du sommeil avec les délais prolongés d’obtention du diagnostic (p=0,05) ou du début du traitement (p<10−3) et l’humeur anxieuse (p=0,001) ou dépressive (p=0,001). L’étude multivariée a trouvé une corrélation des troubles du sommeil avec les délais prolongés du diagnostic et du début du traitement.

Conclusion

Notre étude a mis l’accent sur la persistance et l’aggravation potentielle en intensité des troubles du sommeil chez les patients suivis pour CBP avancé. On a décrit une corrélation statistiquement significative entre la qualité du sommeil, la qualité de vie et l’humeur de nos patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 107 - janvier 2020 Retour au numéro
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