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Impact clinique de la mutation BRAFV600E dans l’histiocytose Langerhansienne pulmonaire de l’adulte - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.014 
F. Jouenne 1, , S. Chevret 2, E. Bugnet 3, E. Clappier 4, G. Lorillon 3, V. Meignin 5, A. Sadoux 6, S. Cohen 7, A. Haziot 7, A. How-Kit 8, C. Kannengiesser 9, C. Lebbé 10, D. Gossot 11, S. Mourah 1, A. Tazi 12
1 Université de Paris, INSERM U976, institut de recherche Saint-Louis, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Saint-Louis, laboratoire de pharmacogénomique, Paris, France 
2 Université de Paris, U1153 CRESS, équipe de recherche en biostatistiques et épidémiologie clinique (ECSSTRA), Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Saint-Louis, service de biostatistique et information médicale, Paris, France 
3 Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Saint-Louis, centre national de référence des histiocytoses, service de pneumologie, Paris, France 
4 Université de Paris, INSERM U944, institut de recherche Saint-Louis, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Saint-Louis, laboratoire d’hématologie biologique, Paris, France 
5 Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Saint-Louis, service de pathologie, INSERM UMR_S1165, Paris, France 
6 Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Saint-Louis, laboratoire de pharmacogénomique, Paris, France 
7 INSERM U1160, institut de recherche Saint-Louis, Paris, France 
8 Laboratoire de génomique fonctionnelle, fondation Jean-Dausset, CEPH, Paris, France 
9 Université de Paris, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Bichat, laboratoire de génétique, Paris, France 
10 Université de Paris, INSERM U976, institut de recherche Saint-Louis, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Saint-Louis, département de dermatologie, Paris, France 
11 Institut du Thorax Curie-Montsouris, département thoracique, institut mutualiste Montsouris, Paris, France 
12 Université de Paris, INSERM U976, institut de recherche Saint-Louis, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Saint-Louis, centre national de référence des histiocytoses, service de pneumologie, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Plusieurs groupes, dont le nôtre, ont identifié la mutation BRAF V600E, activatrice de la voie des mitogen activated protein kinases (MAPK), dans les lésions d’histiocytose Langerhansienne pulmonaire (HLP), mais sa signification clinique n’a pas été étudiée. Afin d’évaluer son impact clinique dans l’HLP de l’adulte, nous avons génotypé un nombre important de lésions provenant des patients suivis au centre de référence des histiocytoses et recherché une association entre la présence de la mutation BRAF V600E et leurs caractéristiques au diagnostic et au cours du suivi.

Méthodes

La recherche de la mutation BRAF V600E a été réalisée par des techniques de biologie moléculaire dans 83 biopsies provenant de patients adultes atteints d’HLP (43 hommes, âge médian 36 ans, 65 fumeurs et 16 ex-fumeurs, atteinte pulmonaire isolée n=51). Les caractéristiques des patients ont été extraites de la base de données prospective du registre des histiocytoses. Au cours du suivi, l’aggravation de l’atteinte pulmonaire était définie par l’altération de la fonction respiratoire et/ou la survenue d’un pneumothorax [1]. La probabilité d’aggravation au cours du suivi a été estimée par la méthode de Kaplan–Meier. Des modèles de Cox ont été utilisés pour tester l’association entre les caractéristiques des patients au diagnostic et le risque de progression ultérieure de l’atteinte pulmonaire.

Résultats

Une mutation BRAF V600E a été détectée dans 31 (37 %) lésions. Il n’y avait pas de différence dans la présentation initiale de l’HLP selon le statut BRAF, en particulier pour le tabagisme (p=0,42), la survenue d’un pneumothorax (p=0,29), ou la fonction respiratoire (p>0,05 pour tous les paramètres fonctionnels). Les patients ont été suivis pendant une durée médiane de 5 ans. Trente-huit (46 %) patients ont présenté une progression de leur atteinte pulmonaire. L’incidence cumulée d’aggravation de l’HLP au cours de l’évolution était similaire que les lésions soient mutées BRAF V600E ou non (p=0,99) (Fig. 1). Dans cette série de patients, la présence d’un trouble ventilatoire obstructif au diagnostic était associée à un risque accru de progression de l’atteinte pulmonaire, y compris en analyse multivariée (p=0,025).

Conclusion

Dans cette cohorte importante de patients adultes ayant une HLP, la mutation BRAF V600E n’était pas associée à une présentation particulière de la maladie et ne modifiait pas le risque de progression de l’atteinte pulmonaire au cours de l’évolution.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 12-13 - janvier 2020 Retour au numéro
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