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Place de la capacité vitale forcée dans l’appréciation de la sévérité de la BPCO. À propos de 1436 cas - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.265 
A. Ben Saad , W. Ammar, A. Migaou, H. Baili, N. Fahem, M.A. Tekaya, S. Cheikh Mhamed, C. Sridi, I. Nouira, M. Ammar, S. Joobeur, N. Rouatbi
 CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le VEMS constitue un élément déterminant dans l’appréciation de la sévérité de la BPCO.

Objectifs

Déterminer l’intérêt de la capacité vitale forcée (CVF) dans l’appréciation de la sévérité de la BPCO.

Méthodes

Étude monocentrique rétrospective portant sur les dossiers des patients porteurs de BPCO hospitalisés et/ou suivis à la consultation entre janvier 1990 et décembre 2017. Nous avons comparé les différents paramètres de sévérité de la BPCO entre trois groupes de patients G1 : CVF<50 % (537 cas, 37,4 %), G2 : 50 ≤CVF<80 % (692 cas, 48,2 %), et G3 : CVF ≥80 % (206 cas, 14,4 %). (SPSS 20 : test Chi2, Anova).

Résultats

L’étude a inclus 1436 patients BPCO. Il n’existe pas de différence significative entre les 3 groupes concernant l’âge. Du G3 au G1 on note une aggravation de la symptomatologie (mMRC ≥2 : G1 : 73 %, G2 : 47 %, G3 : 28 % ; p<0,001), une augmentation du nombre des comorbidités associés (G1 : 1,9, G2 : 1,8, G3 : 1,5 ; p=0,025), une diminution de l’indice de masse corporelle (p=0,017), une diminution du VEMS (G1 : 0,83, G2 : 1,33, G3 : 1,96 L ; p<0,001) et de la PaO2 (66, 72,6, 78mmHg ; p<0,001). Le G1 est caractérisé par un nombre d’exacerbations aiguës (EA) plus élevé (G1 : 3,1, G2 : 2,.4 ; G3 : 1,7 EA/an ; p<0,001), avec plus d’hospitalisation (H) en pneumologie (G1 : 1,22, G2 : 0,79, G3 : 0,47 H/patient/an ; p<0,001), en réanimation (G1 : 0,31, G2 : 0,14, G3 : 0,07 H/patient/an ; p<0,001), et plus de recours à la VNI (p<0,001) et à la ventilation mécanique invasive (p<0,001). Les EA sévères du G1 sont marquées par une hypoxie plus marquée (G1 : 57, G2 : 62, G3 : 67mmHg ; p<0,001), une capnie plus élevée (p<0,001), avec plus d’EA à pyocyanique (G1 : 8,1 %, G2 : 4 ; G3 : 0,7 % ; p=0,001) et une durée d’hospitalisation plus prolongée (p<0,001). Les patients du G1 ont une évolution plus fréquents vers l’insuffisance respiratoire chronique (64 %, 38 %, 16 % ; p<0,001). Du G3 au G1, la médiane de survie diminue significativement (G1 : 60, G2 : 120 ; G3 : 144 mois ; Log Rank : p<0,001, Breslow : p<0,001).

Conclusion

La diminution de la CVF au cours de la BPCO est associée à une forme plus sévère de la maladie et à une évolution péjorative. D’autres études sont nécessaires pour apprécier l’impact pronostique de ce paramètre.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 124-125 - janvier 2020 Retour au numéro
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