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Facteurs influençant l’évolution des pneumopathies infiltrantes diffuses chroniques - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.330 
K. Zayen , H. Zaibi, R. Fessi, N. Guedir, A. Jarrar, M. Sallouati, B. Dhahri, J. Ben Ammar, H. Aouina
 Service de pneumologie, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pneumopathies infiltrantes diffuses chroniques (PIDC) peuvent être idiopathiques ou secondaires. Les antifibrotiques pour les premiers et les corticoïdes pour les seconds représentent jusqu’à ce jour les traitements de référence. Le but de notre étude était d’étudier les facteurs associés à l’aggravation clinique et fonctionnelle et à la survenue de complications liées aux traitements des PIDC.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective incluant les patients suivis au service de pneumologie de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis, de janvier 2002 jusqu’à janvier 2019, pour une PIDC. La recherche de complications liées au traitement ainsi que l’évaluation de l’évolution clinique, radiologique et fonctionnelle, à 6 mois et à 1 an, a été réalisée.

Résultats

Ont été inclus 120 patients d’âge moyen de 58±13 ans avec un sex-ratio de 0,7. Le tabagisme était présent chez 39 % des patients. La PID était fibrosante dans 76 % des cas. L’origine idiopathique était retrouvée chez 35,8 % (UIP dans 25 % et PINS dans 9,2 %). Une corticothérapie a été indiquée dans 60 % des cas. Des complications liées aux corticoïdes étaient observées dans 14 % des cas. Une aggravation clinique était retrouvée dans 30 % des cas à 6 mois et 57 % à un an. L’aggravation fonctionnelle a été notée chez 35 % à un an. L’aggravation était significativement associée au sexe (p=0,018), au tabagisme (p=0,013), à l’exposition poussières minérales (p=0,042) et à l’association à une cardiopathie (p=0,023). De même, le type de signe révélateur (p<0,0001) en particulier extrathoracique (p=0,028), le mode d’installation (p<0,0001) ainsi que la présence d’emphysème au scanner (p=0,007) étaient prédictifs d’évolution défavorable. La prédominance de PNN (p=0,011) ou de PNE (p=0,031) au lavage broncho-alvéolaire était aussi associée à l’aggravation. La survenue de complications liées au traitement était significativement corrélée aux formes idiopathiques (p=0,007), nodulaires (p=0,003) et fibrosantes (p<0,0001). Aussi, la présence d’HTP (p=0,03) et de trouble ventilatoire restrictif (p=0,001) étaient prédictifs de complications.

Conclusion

Les facteurs pronostiques sont surtout les formes bruyantes, les formes idiopathiques qui sont aussi associé à la survenu de complication thérapeutique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 151 - janvier 2020 Retour au numéro
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