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Place des bolus de corticoïdes dans le traitement des pneumopathies infiltrantes diffuses de l’enfant - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.331 
A.K. Radoui , A. Moltefi, M. Aichaoui, N.I. Ferdjallah
 Service de pneumologie, hôpital d’Enfants, Canaste, Oran, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La prise en charge thérapeutique des pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) est difficile du fait de la multiplicité des causes et l’absence de consensus thérapeutiques. Plusieurs traitements sont utilisés mais très peu d’études sont rapportées concernant les bolus intraveineux de corticoïdes. Le but de cette étude est d’analyser l’efficacité des bolus de corticoïdes dans les PID de l’enfant.

Méthodes

Étude rétrospective monocentrique sur une période de 4 ans (2015–2019) de dossiers d’enfants suivis au service de pneumologie de l’hôpital d’enfants d’Oran (Algérie) pour PID et traités par des cures de bolus de méthylprednisolone.

Résultats

Vingt-six enfants non apparentés (16 G, 10 F) ont été inclus dans l’étude, domiciliés dans 10 villes de l’ouest Algérien. La moyenne d’âge était de 3,3±1,1 ans [1,1–5,7 ans]. La toux et l’encombrement bronchique ont été présents chez tous les patients. Le début des symptômes respiratoires avant le 3e mois de vie a été observé dans 50 % des cas. Les patients avaient présenté à l’admission des formes cliniques graves avec une détresse respiratoire sévère (88 %), une hypotrophie (38 %), un retard statural (34 %). L’indication de bolus a été portée devant la persistance de polypnée chronique (92 %) et/ou devant l’oxygéno-dépendance (61 %). L’âge moyen de la première cure de bolus a été de 1,1±1 an [3 mois–4,6 ans]. Le nombre moyen de bolus a été de 10 [2–27]. Le traitement a été bien toléré chez tous les patients. Les bolus ont été efficaces chez 65 % des patients par la disparition de la polypnée et de l’oxygéno-dépendance. L’oxygénothérapie a été sevrée chez deux tiers des patients oxygéno-dépendants après 11 bolus en moyenne [3–22].

Conclusion

Les bolus de corticoïdes gardent leur place comme une alternative thérapeutique en première ligne dans les PID sévères particulièrement chez les jeunes enfants. Le traitement est bien toléré et efficace chez deux tiers de nos patients. Une étude de cohorte prospective pourrait être intéressante avec un suivi à plus long terme.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 151 - janvier 2020 Retour au numéro
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