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Immunothérapie de sauvetage par pembrolizumab chez les patients hospitalisés pour complications d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé exprimant PDL-1 - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.474 
F. Roborel De Climens 1, J. Ruuth-Praz 2, C. Poulet 3, V. Leroy 4, L. Stoven 5, A. Cortot 1, X. Dhalluin 1, C. Gauvain 1,
1 Service de pneumologie et oncologie thoracique, hôpital Calmette, CHU de Lille, université, Lille, France 
2 GRC OncoTho, Paris Est, UPEC, CHI de Créteil, service de pneumologie, Créteil, France 
3 Service de pneumologie et réanimation respiratoire, CHU d’Amiens Picardie, Amiens, France 
4 Service de pneumologie, clinique Teissier-Valenciennes, Valenciennes, France 
5 Service de pneumologie, CH de Boulogne-sur-Mer, Boulogne-sur-Mer, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’intérêt de débuter une immunothérapie chez les patients atteints d’un CBNPC avancé alors qu’ils sont hospitalisés du fait d’une complication de leur cancer n’est pas connu.

Méthodes

Étude rétrospective multicentrique sur 5 centres ayant inclus tous les patients avec CBNPC de stade avancé, exprimant PDL1, hospitalisés du fait de complications attribuées à l’évolution du CBNPC, avec un état clinique contre-indiquant la chimiothérapie et chez qui un traitement par pembrolizumab a été instauré en intra-hospitalier en semi-urgence en raison du risque d’aggravation clinique à court terme en l’absence de traitement. L’analyse porte sur la survie globale (SG) et le taux de retour au domicile (RAD) à 3 mois.

Résultats

Trente-trois patients dont 28 (85 %) étaient métastatiques et dont 8 (24 %) étaient en deuxième ligne de traitement ou plus, ont été inclus. Les motifs principaux d’hospitalisation étaient l’altération de l’état général (52 % des patients), l’insuffisance respiratoire aiguë (IReA) (18 %), une infection non contrôlée du fait de la tumeur (15 %) ou un saignement sans hémostase possible (9 %), une hypercalcémie réfractaire (3 %) ou une compression médullaire (3 %). Cinq patients (15 %) ont débuté le pembrolizumab en réanimation ou en soins intensifs ; 20 (60 %) patients avaient un PS2. Treize patients (40 %) recevaient une oxygénothérapie. Vingt-neuf (88 %) patients avaient un PDL150 %. Le score de Charlson médian était de 9 (6–15). La médiane de SG était de 4,3 mois (IC95 % : 0,9–Non atteinte), les SG à 6 mois et 1 an étaient respectivement de 41,5 % (IC95 % : 27,5–62,6 %), et 32,6 % (IC95 % : 19,0–55,9 %). Le taux de RAD à 3 mois était de 49 % (IC95 % : 31–66 %). L’oxygénodépendance à l’instauration du traitement affectait négativement la survie (HR=2,79, IC95 % : 1,15–6,81, p=0,02) mais pas le taux de PDL1, ni le score de Charlson, ni un PS2.

Conclusion

Le pembrolizumab instauré en intra-hospitalier dans le CBNPC avancé exprimant le PDL1 associé à une altération clinique menaçante semble permettre une survie prolongée chez certains patients. Des données prospectives et contrôlées sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 215-216 - janvier 2020 Retour au numéro
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