L’aspergillome pulmonaire (AP) est une mycose due au développement d’un amas de filaments mycéliens dans une cavité préexistante d’origine le plus souvent tuberculeuse. La bronchoscopie a un intérêt diagnostique permettant la réalisation de prélèvements à la recherche d’aspergillus et la visualisation de la truffe aspergillaire. Ces derniers restent négatifs dans 50 % des cas.
Le but du travail est d’étayer le rôle de la bronchoscopie dans le diagnostic positif des aspergillomes, à travers une étude rétrospective portant sur 120 cas (AP) colligés au service des maladies respiratoires sur une période de 14 ans.
La moyenne d’âge était de 45 ans, avec une prédominance masculine dans 62 % des cas. L’antécédent de tuberculose pulmonaire était retrouvé dans 95 % des cas. Le délai moyen entre la survenue de la tuberculose et la greffe aspergillaire était de 11,7 ans. L’hémoptysie dominait le tableau clinique dans 90 % des cas suivie par la dyspnée dans 68 % des cas. La radiographie thoracique montrait un aspect de lobe ou de poumon détruit dans 34 % des cas, une image en grelot dans 32 % des cas, des épaississements pleuraux dans 15 % des cas et des images cavitaires dans 13 % des cas. La TDM thoracique, faite chez 90 patients, montrait la truffe aspergillaire dans 43 % des cas. La bronchoscopie mettait en évidence un saignement endobronchique dans 23 % des cas et une truffe aspergillaire dans 5 % des cas. La culture sur milieu de Sabouraud du liquide d’aspiration bronchique isolait l’Aspergillus fumigatus dans 12 % des cas. La sérologie aspergillaire était positive dans 69 % des cas. Soixante-six pour cent des patients étaient opérés. Le traitement médical à base d’itraconazole était préconisé dans 23 % des cas.
Nous soulignons, à travers notre étude, l’intérêt de la bronchoscopie dans le diagnostic positif de l’aspergillome pulmonaire.
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Publié par Elsevier Masson SAS.