L’infection nosocomiale (IN) constitue un véritable problème de santé publique. Elle présente un facteur de risque de surmortalité hospitalière dont les germes responsables sont souvent multirésistants.
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective incluant les patients hospitalisés pour IN avec confirmation bactériologique durant la période allant du 1er janvier 2019 au 30 août 2019. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence des IN, leurs caractéristiques épidémiologiques, cliniques, bactériologiques et de rechercher les facteurs de risques à leurs survenues.
Au total 254 patients ont été hospitalisé durant la période de l’étude, 13 patients ont été atteint d’une IN soit une incidence de 5,4 %. L’âge moyen de nos patients était de 66 ans, incluant 10 hommes et 3 femmes. Six patients étaient recrutés de la consultation externe alors que sept ont été transféré du service des urgences. La durée moyenne se survenue de l’infection nosocomiale était de 5,5jours après la date de début d’hospitalisation. La fièvre et le syndrome inflammatoire biologique étaient était présente chez présente dix patients. Neuf patients étaient diabétiques, cinq hypertendus, deux suivis pour bronchopneumopathie chronique obstructive sous corticothérapie inhalé et seulement un cas était porteur d’une néoplasie pulmonaire avancées. Le site anatomique de l’IN était bronchopulmonaire dans 7 cas. Quatre cas d’IN était d’origine urinaire dont la moitié sur sonde vésicale. Une septicémie avec hémoculture positive était retrouvé chez 2 patients sur cathéter central. Les germes les plus incriminés sont Klebsiella pneumoniae dans 4 des cas, 3 Escherchia coli et 2 atteinte par Klebsiella oxytoca, un seul cas respectivement de Providencia rettgeri, Acinobacter baumannii, Stenotrophomonas maltophilia et Haemophilus parainfluenzae. L’antibiogramme montrait un profil de résistance à l’ampicilline chez tous les germes testés mais une résistance à l’ampicilline+acide clavulanique diminuée à moitié. L’évolution était favorable sous antibiothérapie adaptée dans 11 des patients et compliqué de septicémie dans 2 cas. La durée d’antibiothérapie moyenne est de 12,4jours.
La prévalence des infections nosocomiales est élevée. Le facteur de risque le plus incriminé dans les infections nosocomiales était le diabète, avec une atteinte bronchopulmonaire prédominante. Le germe le plus incriminé est le Klebsiella pneumoniae multirésistant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2019
Publié par Elsevier Masson SAS.