Syndrome de Demons-Meigs: à propos de quatre cas - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
Le syndrome de Demons-Meigs associe une tumeur bénigne de l’ovaire et des épanchements séreux (pleural, péritonéal) récidivants mais résorbables après exérèse de la tumeur primitive. Très rare, sa physiopathologie reste obscure. À travers quatre observations et une revue de la littérature, nous rapportons les particularités du syndrome de Demons-Meigs.
Méthodes |
Nous rapportons quatre cas de patientes âgées respectivement de 47, 49, 51, et 63 ans, hospitalisés au service de pneumologie du CHU Ibn-Rochd de Casablanca entre janvier 2016 et juin 2019.
Résultats |
Le motif de consultation était une douleur thoracique chez toutes nos patientes. L’examen clinique a révélé un syndrome d’épanchement liquidien unilatéral dans deux cas, et bilatéral dans les deux autres cas, et des signes physiques d’ascite dans les quatre cas. L’imagerie abdomino-pelvienne objectivait une masse abdomino-pelvienne dépendante de l’ovaire. Le dosage du marqueur tumoral CA125 était très élevé chez toutes nos patientes avec une moyenne de 741UI/mL. L’exploration chirurgicale révélait une ascite sérohématique sans aucune lésion péritonéale suspecte et un fibrothécome ovarien volumineux chez toutes nos patientes. Les suites opératoires étaient simples, avec un assèchement total et spontané des épanchements.
Conclusion |
Le syndrome de Demons-Meigs est une pathologie bénigne et de bon pronostic. Le traitement est purement chirurgical. L’exérèse de la tumeur ovarienne entraîne un assèchement des épanchements pleuraux et péritonéaux.
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