Évaluer si la diplégie laryngée constitue un facteur de risque de troubles respiratoires du sommeil et d’hypoventilation au sein d’un groupe de 37 patients présentant un dysfonctionnement laryngé.
Étude rétrospective portant sur 37 patients présentant un dysfonctionnement laryngé pris en charge en milieux spécialisés (service ORL, unité de la voix, service de Pneumologie). Les patients ont bénéficié d’une polygraphie ventilatoire, de gaz du sang en fin de nuit et d’une pléthysmographie.
Trente-sept patients ont été évalués dont 28 femmes (70 %), d’âge moyen, 60,8±14,7, l’IMC moyen est de 25,6±5,7. Les étiologies de la diplégie dans notre groupe correspondent à 59,5 % de post-thyroïdectomie, 21,6 % de pathologies neurologiques, 8,1 % de post-traumatiques et 5,4 % de post-intubation. Soixante-quatre pour cent (24/37) des sujets sont porteurs d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS), 46 % d’une hypoventilation (PaCO2>43mmHg) et 70 % d’une hypoxémie (PaCO2<70mmHg). Sept patients ont bénéficié d’une cordotomie (18,9 %). Vingt patients ont été appareillés par VNI (54 %), 8 par pression positive continue (PPC) et 1 par orthèse d’avancée mandibulaire (OAM).
Les troubles respiratoires du sommeil (SAOS et hypoventilation) sont fréquents dans notre groupe de patients non obèses présentant une diplégie laryngée. La thyroïdectomie constitue l’étiologie principale, avant les causes neurologiques (SLA, post-AVC) et traumatique. La recherche de troubles respiratoires du sommeil dans cette catégorie de patients semble utile.
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Publié par Elsevier Masson SAS.