Les agents de la protection civile (APC) sont fréquemment exposés lors de leur exercice à l’inhalation de fumée d’incendie contenant des concentrations élevées de gaz toxiques et d’irritants. Cette exposition peut engendrer des effets respiratoires à cours et à long terme, pouvant altérer la fonction respiratoire. Les agents de la protection civile (APC) sont fréquemment exposés lors de leur exercice à l’inhalation de fumée d’incendie contenant des concentrations élevées de gaz toxiques et d’irritants. Cette exposition peut engendrer des effets respiratoires à cours et à long terme, pouvant altérer la fonction respiratoire.
Il s’agit d’une étude descriptive transversale « cas témoin » comparant un groupe d’APC actifs exposés aux fumées d’incendie à un groupe témoin constitué de personnel de l’hôpital des FSI. Les deux groupes ont été soumis à un questionnaire, un examen clinique et une spirométrie. Pour l’analyse statistique nous avons utilisé le test de Student et le test de Chi2.
Le groupe APC est constitué de 55 agents actifs, âgés en moyenne de 35,5 ans. Parmi eux, 65 % étaient fumeurs avec une moyenne de tabagisme de 12,5 PA. Ils avaient une ancienneté d’un à 33 ans avec une moyenne de 12,5 ans. Le groupe témoin est composé de 45 personnels de l’hôpital et avait des critères comparables d’âge et de tabagisme. Chez les APC, la moyenne d’exposition aux fumées d’incendie était de 16,7jours par semaine en été et de 7jours par semaine en hiver. Soixante-dix pour cent des APC portaient un EPI lors de leurs interventions. La symptomatologie respiratoire était faite de toux avec expectoration (24 %) et de dyspnée d’effort (21 %). Vingt-quatre pour cent seulement présentaient des crises de toux lors de l’exposition. Un trouble ventilatoire obstructif était plus souvent observé chez les APC (12,3 %) que chez les contrôles (6,25 %). Cependant, la différence n’était pas significative. La moyenne de la capacité vitale forcée (CVF) était de 4,8 L/min chez les APC et de 4,4 L/min chez le personnel de santé avec une différence non significative. La valeur moyenne du volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) était de 3,94 L/min chez les APC et de 3,67 L/min chez les témoins, alors que la différence entre les 2 groupes était non significative.
L’exposition aux fumées d’incendie ne semble pas engendrer un risque plus important d’apparition de TVO chez les APC. L’efficacité du port d’EPI pourrait expliquer cette protection.
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Publié par Elsevier Masson SAS.