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Re-challenge de l’immunothérapie en vie réelle après un traitement par nivolumab dans le traitement du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) à un stade avancé en France (étude UNIVOC) - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.078 
M. Giaj Levra 1, F.E. Cotté 2, , R. Corre 3, C. Calvet 2, A.F. Gaudin 2, V. Grumberg 4, R. Jolivel 5, B. Jouaneton 5, J.B. Assié 6, C. Chouaïd 6
1 Centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes (CHUGA), Grenoble, France 
2 Bristol-Myers Squibb, Rueil-Malmaison, France 
3 CHU de Rennes, hôpital Ponchaillou, Rennes, France 
4 Faculté de pharmacie, Grenoble, France 
5 HEVA, Lyon, France 
6 GRC OncoThoParisEst, CHI de Créteil, Créteil, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les données en vie réelle peuvent compléter celles des essais cliniques afin d’optimiser la prise en charge courante du CBNPC. Après l’arrêt du nivolumab, peu de données existent concernant les pratiques, les options thérapeutiques et leurs résultats.

Méthodes

À partir des données du PMSI, une cohorte rétrospective regroupant tous les patients atteints de CBNOC ayant initié nivolumab en 2015–2016 après une chimiothérapie a été suivie jusqu’au 31 décembre 2017 (suivi minimum de 12 mois). Les caractéristiques des patients (données démographiques, comorbidités, antécédents de traitement) ont été recherchées. L’arrêt du nivolumab était défini comme l’absence d’au moins 3 perfusions consécutives. Le temps avant arrêt du traitement (TTD) et la survie globale (SG) ont été estimés par la méthode de Kaplan–Meier. La SG des patients en re-challenge d’immunothérapie a été analysée en fonction de la durée de leur traitement initial par nivolumab avec les intervalles suivants :<3 mois ; 3 à 6 mois ;6 mois.

Résultats

Nous avons identifié 10 452 patients atteints de CBNPC initiant le nivolumab au cours de la période d’inclusion (homme : 71 % ; âge moyen : 63,8±9,6 ans ; histologie épidermoïde : 44 % ; métastases cérébrales : 17,4 % ; ancienneté médiane du CBNPC : 12,5 mois ; chirurgie curative antérieure : 15,6 % ; temps médian depuis la première chimiothérapie : 10,5 mois ; dose moyenne du nivolumab : 213±54mg). Les médianes de TTD et de SG étaient de 2,8 mois et 11,6 mois. Les taux de SG à 1 an et 2 ans étaient de 48,8 % et 27,4 %. Au total, 5118 (53,4 %) patients ont reçu un traitement systémique après l’arrêt du nivolumab. Parmi eux, 1517 patients (29,6 %) ont été traités à nouveau avec un anti-PD1 (nivolumab : 98,8 %) soit après une pause thérapeutique (groupe « reprise » : n=1127 ; mTTD2 : 4,1 mois ; mSG2 : 14,9 mois à partir de la 2e séquence d’immunothérapie), soit après une progression traitée par chimiothérapie (« groupe re-challenge » : n=390 ; mTTD2 : 3,0 mois ; mSG2 : 18,2 mois à partir de la 2e séquence d’immunothérapie). La Fig. 1 présente les courbes de SG2 de l’immunothérapie du « groupe re-challenge » en fonction de la durée du traitement initial par nivolumab.

Conclusion

Parmi les patients recevant un traitement systémique après l’arrêt du nivolumab, environ 30 % ont à nouveau reçu une immunothérapie en reprise après une pause ou en re-challenge après une chimiothérapie. L’influence de la durée du traitement initial par nivolumab sur la survie en re-challenge doit être étudiée davantage.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 45-46 - janvier 2020 Retour au numéro
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