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Cancers bronchiques non à petites cellules avec mutation HER2 : étude du microenvironnement immunitaire et efficacité des anti-PD-1 - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.077 
C. Dupont 1, , M. Brevet 1, P.J. Souquet 1, T. Jullien 1, L. Kiakouama 1, P. Beynel 2, G. Chatté 3, P. Bombaron 4, P. Brun 5, G. Letanche 6, K. Bouledrak 4, I. Moullet 7, P. Ardisson 7, C. Marichy 8, M. Bosset 5, F. Piegay 9, S. Larive 10, J.M. Peloni 11, S. Luciani 12, S. Blas Vuillermoz 13, K. Van Oortegem 14, J.F. Mornex 1, P.P. Bringuier 1, M. Duruisseaux 1
1 Hospices civils de Lyon, Lyon, France 
2 CH de Fleyriat, Bourg-En-bresse, France 
3 Centre Léon-Bérard, Lyon, France 
4 Hôpital privé Jean-Mermoz, Lyon, France 
5 CH de Valence, Valence, France 
6 GHM les Portes du Sud, Lyon, France 
7 Clinique de la Sauvegarde, Lyon, France 
8 CH de Vienne, Vienne, France 
9 Centre médical Parot, Lyon, France 
10 CH de Macon, Macon, France 
11 Maison de santé Protestante de Bordeaux, Bordeaux, France 
12 Groupement hospitalier nord Dauphiné, Bourgoin-Jailleu, France 
13 Centre hospitalier Saint-Joseph Saint-Luc, Lyon, France 
14 CH de Mende, Mende, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les mutations activatrices du gène human epidermal growth factor receptor-2 (HER2) concerne 1,6 à 4,2 % des adénocarcinomes pulmonaires et sont majoritairement des insertions de l’exon 20. L’objectif de cette étude était d’évaluer le microenvironnement immun et l’efficacité des anti-PD-1, mal connus dans ce sous-groupe moléculaire.

Méthodes

Tous les cancers bronchiques non à petites cellules mutés HER2 (CBNPC HER2 +) diagnostiqués par la plateforme de biologie moléculaire des Hospices Civils de Lyon (HCL) entre 2010 et 2019 ont été inclus. Les données cliniques, histologiques, moléculaires et l’efficacité des anti-PD-1 ont été collectées rétrospectivement. Des immunomarquages PD-L1 ont été réalisés sur les prélèvements disponibles. Une cohorte contrôle de 225 patients CBNPC HER2 - traités par anti-PD-1 aux HCL de 2015 à 2019 après échec d’une chimiothérapie a été constituée. Les taux de réponses objectives aux anti-PD-1 selon RECIST 1.1 (test de Fisher), la survie sans progression (SSP) et globale (SG) (log rank) avec les anti-PD-1 étaient comparés entre CBNPC HER2+et.

Résultats

Cinquante-trois CBNPC HER2+étaient inclus : 55 % de femmes, 57 % de non-fumeurs, âge médian 66 ans (45-88), 70 % de stade IV. Tous étaient des adénocarcinomes. Une expression de PD-L131 % des cellules tumorales étaient retrouvées dans 40 % des cas (16/40), 350 % dans 10 % (4/40). 11 CBNPC HER2+ont reçus un anti-PD-1 en deuxième ligne et plus avec pour meilleure réponse une réponse partielle (RP) dans 9 % (1/11) des cas, une stabilité (ST) dans 46 % (5/11), une progression (PR) dans 45 % (5/11). La SSP médiane sous anti-PD-1 était de 3,6 mois, la SG médiane de 5,8 mois. Dans la cohorte contrôle, la meilleure réponse aux anti-PD-1 était une RP dans 7,5 % des cas, une ST dans 31 %, une PR dans 61 %, pour une SSP médiane de 2 mois et une SG médiane de 7,1 mois. Les taux de réponse (p=0,22), la SSP (p=0,59) et la SG (p=0,66) n’étaient pas statistiquement différents entre les deux cohortes. Les taux de réponses, la SSP et la SG n’étaient pas statistiquement différents en comparant les CBNPC HER2+et les CBNPC KRAS+ou pan-sauvage de la cohorte contrôle. 2 CBNPC HER2+ont reçu un anti-PD-1 en première ligne (PD-L1350 %) avec 2 RP, PFS à 7,75 mois et RP toujours en cours après 9,5 mois de traitement, respectivement.

Conclusion

L’expression de PD-L1 est faible dans les CBNPC HER2+. Cependant, l’efficacité des anti-PD-1 semble comparable entre CBNPC HER2+ et CBNPC HER2−.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 45 - janvier 2020 Retour au numéro
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