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Embolie pulmonaire dans les suites de transplantation pulmonaire : analyse rétrospective d’une cohorte monocentrique - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.098 
L. Jénot 1, , A. Leborgne 1, M. Murris 1, M. Dahan 2, P. Rabinel 2, F. Moretti 3, H. Colineaux 3, L. Brouchet 2, A. Didier 1
1 Service de pneumologie, Toulouse, France 
2 Service de chirurgie thoracique, Toulouse, France 
3 Département d’épidémiologie, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’embolie pulmonaire est une complication non exceptionnelle et potentiellement grave de la transplantation pulmonaire [2, 1]. L’objectif de cette étude était d’identifier les caractéristiques du patient, de la maladie et de la prise en charge associées à la survenue d’une embolie pulmonaire dans une cohorte de patients transplantés pulmonaires.

Méthodes

Étude rétrospective, unicentrique, descriptive. Les données médicales des patients transplantés pulmonaires de 2006 à 2017 au CHU de Toulouse ont été analysées.

Résultats

Vingt-deux patients (15,07 %) ont présenté une embolie pulmonaire sur les 146 patients transplantés sur la période. Les patients transplantés ayant fait une embolie pulmonaire ont un risque instantané de décès à 1,83 (IC95 %=[0,90 ; 3,76]) fois plus élevé que les autres (p=0,095). Nous avons identifié le diabète comme facteur de risque indépendant d’EP dans notre cohorte avec 28 % d’EP à 1 an (S[1]=0,72) contre 11 % pour les non diabétiques (S[1]=0,89) (p=0,03). Les patients ayant présenté une EP ont un VEMS à 6 mois après la transplantation plus bas que les patients sans EP (p=0,031). L’ECMO veinoveineuse, le temps d’ischémie froide élevé, et la présence d’une dysfonction primaire de greffon avaient également un impact sur la survie globale. Les patients transplantés pour mucoviscidose avaient une survie plus élevée que pour les autres indications. La prise en charge diagnostique et thérapeutique de l’EP dans notre cohorte était très hétérogène.

Conclusion

L’EP a une incidence importante chez les patients transplantés pulmonaires, et impacte le pronostic ainsi que le devenir fonctionnel respiratoire. Le diabète est un facteur de risque indépendant d’EP dans cette cohorte. Dans cette population particulière, une meilleure codification de la stratégie diagnostique et thérapeutique paraît souhaitable.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 56 - janvier 2020 Retour au numéro
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