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Impact du statut nutritionnel en transplantation pulmonaire - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.102 
G. Dauriat , J. Le Pavec, P. Pradere, O. Mercier, S. Feuillet, S. Dolidon, P. Gazengel, E. Fadel
 Hôpital Marie-Lannelongue, Le Plessis-Robinson, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’obésité et la dénutrition des patients en attente de greffe, définis par l’indice de masse corporelle (IMC), sont actuellement considérés comme des contre-indications relatives à la transplantation pulmonaire. L’albuminémie est un autre marqueur de dénutrition. L’objectif de l’étude est d’évaluer l’impact de l’état nutritionnel sur les résultats de la transplantation pulmonaire dans notre centre.

Méthodes

Nous avons évalué, de façon rétrospective, le résultat fonctionnel et la survie des patients adultes greffés pulmonaires et cardiopulmonaires à l’hôpital Marie-Lannelongue de juillet 2014 à juillet 2018. Les marqueurs nutritionnels utilisés sont l’IMC et l’albuminémie en pré-transplantation. Trois groupes de patients ont été identifiés : les patients « dénutris » (IMC<18,5kg/m2), les patients normaux ou en superpoids (18,5<IMC<29,9) et les patients obèses (IMC>30).

Résultats

Au total, 218 patients ont été inclus dans l’étude, parmi lesquels 24 patients ont un IMC<18,5kg/m2 et 16 patients ont un IMC>30kg/m2. Le taux médian d’albumine est de 36g/L, sans différence entre les trois groupes de patients. Il n’y a aucune différence significative entre les 3 groupes concernant la survenue d’une dysfonction primaire du greffon, la survie, la durée d’hospitalisation, l’incidence de rejet cellulaire ou humoral ou la présence d’une dysfonction chronique du greffon à 1 an de la transplantation. Seule l’albuminémie est un facteur pronostique avec une surmortalité chez les patients ayant un taux d’albumine<36g/L (p<0,01). Par ailleurs, les patients obèses ont une moins bonne fonction respiratoire, représentée par le meilleur VEMS dans la première année post-greffe (p=0,05).

Conclusion

Cette étude montre que l’IMC n’est pas un bon facteur pronostique en transplantation pulmonaire. L’hypoalbuminémie est le seul facteur pronostique dans cette cohorte. Ces résultats méritent d’être complétés lors d’une étude prospective, incluant d’autres paramètres évaluant plus spécifiquement l’état général des patients en pré-greffe.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 58 - janvier 2020 Retour au numéro
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