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Mesure de la commande ventilatoire chez les patients transplantés pulmonaires avec ou sans rejet chronique - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.103 
M. Patout 1, , G. Kaltaskas 2, G. Arbane 2, N. Shah 2, S. Soresi 3, N. Hart 2, P. Marino 2, A. Simon 3, A. Reed 3, M. Carbin 3, P.B. Murphy 2, E. L’Huillier 1
1 Service de pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, Bois-Guillaume, France 
2 Lane Fox Respiratory unit, London, Royaume Uni 
3 Heart and Lung Transplantation, Harefield Hospital, London, Royaume Uni 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La dysfonction chronique du greffon est une source importante de morbi-mortalité chez les patients transplantés pulmonaires. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’intérêt de mesures physiologiques non spirométriques pour le diagnostic de dysfonction chronique du greffon.

Méthodes

Étude physiologique monocentrique incluant des patients transplantés bipulmonaires depuis plus de 6 mois et en état stable. La commande ventilatoire était évaluée en aveugle du diagnostic de rejet chronique. Elle était évaluée de manière non invasive par la réalisation d’une électromyographie de surface parasternale (EMGpara). Elle était réalisée en ventilation spontanée avant et après l’administration de β-2-mimétiques de courte durée d’action. Étaient analysés : l’EMGpara, l’EMGpara %max correspondant au ratio entre l’EMGpara et l’EMGpara lors de manœuvres respiratoires maximales, l’index de commande ventilatoire (ICV) calculé en multipliant EMGpara %max par la fréquence respiratoire et l’efficience ventilatoire correspondant à l’EMGpara/volume courant. Le questionnaire de St-Georges évaluait la qualité de vie (SGRQ).

Résultats

Quarante patients ont été inclus dans l’étude. Leur âge moyen était de 52±12 ans et leur délai depuis la transplantation était de 11,6±8,3 ans. Dix-sept (43 %) étaient des hommes. Vingt et un (53 %) avaient un rejet chronique. Dans l’ensemble de la population, l’administration de bronchodilatateurs améliorait l’EMGpara %max : −1,8 [−2,8 à −0,8] (p<0,001) sans différence significative entre ceux avec et sans rejet chronique. Les patients ayant un rejet chronique avec une utilisation de leurs muscles respiratoires significativement plus élevée que ceux n’en ayant pas : 13,4 % [11,7–20,2] vs 9,4 % [6,3–17,7] (p : 0,044). L’efficience ventilatoire était similaire entre les deux groupes. Au seuil d’EMGpara %max de 9 %, l’EMGpara %max avait une sensibilité, une spécificité, une valeur prédictive positive et une valeur prédictive négative de : 90 %, 48 %, 63 % et 36 % respectivement pour le diagnostic de rejet chronique (AUC : 0,692). Six patients sans rejet et sans obstruction avaient un EMGpara %max supérieur à 15 % habituellement rencontré chez les patients ayant une pathologie respiratoire sévère. L’EMGpara %max était corrélé à la qualité de vie des patients évaluée par le SGRQ : rho : 0,442 (p : 0,004).

Conclusion

La mesure de la commande ventilatoire permet de distinguer les patients avec et sans rejet. Des patients ayant une spirométrie normale ont des troubles importants de leur commande ventilatoire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 58 - janvier 2020 Retour au numéro
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