La transplantation pulmonaire constitue le traitement de choix des pathologies respiratoires terminales. Chez l’enfant, cette approche est limitée par le faible nombre des donneurs et la petite taille des receveurs. C’est pourquoi, la transplantation pulmonaire et cardiopulmonaire de l’enfant est habituellement associée à une haute mortalité sur liste. Dans cette série, nous analysons les bénéfices du programme de super-urgence sur la survie des enfants inscrits sur liste de transplantation pulmonaire et cardiopulmonaire à l’hôpital Marie-Lannelongue.
Étude monocentrique, rétrospective et observationnelle comparant la population des enfants inscrits sur liste de transplantation pulmonaire et cardiopulmonaire à l’hôpital Marie-Lannelongue avant et après 2006, date à partir de laquelle le programme de super-urgence de transplantation a été instauré.
Entre janvier 1988 et janvier 2019, 66 enfants ont été inscrits sur liste de transplantation, dont 31 avant et 35 à partir de 2006. L’âge moyen à l’inscription était de 15,5±2,5 ans. Il n’y avait pas de différence significative concernant les données démographiques concernant les groupes de ces 2 périodes en dehors d’une proportion plus élevée de transplantation coeur-poumons avant 2006. Seuls 44 des 66 patients ont été greffés dont 6 et 29 avant et après l’ère de la super-urgence. La survie à partir de la date d’inscription sur liste de transplantation était de 53 %, 43 % et 36 % et 83 %, 72 % et 62 % à 1, 3 et 5 ans avant ou après l’ère de la super-urgence, respectivement (Log-rank, p=0,04) (Fig. 1).
La mise en place du programme de super-urgence a significativement augmenté l’accès à la greffe, diminué la mortalité sur liste et permis une survie prolongée aux enfants inscrits sur liste de transplantation pulmonaire et cardioplumonaire.
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Publié par Elsevier Masson SAS.