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Conséquences de l’ajout d’un système d’humidification chez les patients traités par ventilation non invasive au long cours : un essai contrôlé randomisé - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.128 
A. Bertier 1, , E. Fresnel 2, A. Kerfourn 2, F. Portier 1, A. Portmann 1, A. Cuvelier 1, M. Patout 1
1 Service de pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, centre hospitalo-universitaire de Rouen, université de Normandie, UNIROUEN, UPRES EA 3830, Haute Normandie Research and Biomedical Innovation, Rouen, France 
2 KerNel Biomedical, Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La ventilation non invasive (VNI) au long cours est usuellement prescrite avec un système d’humidification intégré pour pallier à la sensation de sécheresse buccale. Cependant, aucune étude n’a démontré le bénéfice d’un tel dispositif en VNI. L’objectif de notre étude était d’évaluer les bénéfices d’un système d’humidification sur l’observance, les symptômes de sécheresse buccale et l’efficacité de la VNI à 2 mois de la mise en place.

Méthodes

Étude monocentrique contrôlée randomisée menée entre mai 2018 et janvier 2019 incluant de manière consécutive les patients adressés pour mise en place d’une VNI au long cours (NCT03561974). Les patients étaient randomisés en deux groupes : avec un système d’humidification (groupe humidification) ou sans (groupe contrôle), avec une stratification sur l’étiologie de l’insuffisance respiratoire motivant la mise en place de la VNI. Les critères de jugement étaient évalués à deux mois de l’initiation de la VNI (M2).

Résultats

Quarante-sept patients ont été screenés et 33 (70 %) inclus. L’âge moyen était de 66±12 ans. Les pathologies respiratoires chroniques sous-jacentes étaient : syndrome obésité-hypoventilation (n=12), BPCO (n=8), pathologie neuromusculaire ou restrictive (n=8), BPCO-SAOS (n=5). À l’inclusion il n’existait pas de différence significative entre les deux groupes. À M2, 14 patients ont été réévalués dans le groupe humidification et 16 dans le groupe contrôle. À M2, la compliance était de : 5,7±3,3 dans le groupe humidification et 5,3±1,6heures/jour dans le groupe contrôle (p=0,683). La sécheresse buccale évaluée par une échelle analogique était : 6,1±2,7 sur 10 dans le groupe humidification et 6,3±3,1 dans le groupe contrôle (p=0,869). Le changement de la qualité de vie (QDV) évalué par le questionnaire SRI (insuffisance respiratoire sévère) était : +5±24 dans le groupe Humidification vs −11±22 dans le groupe contrôle (p=0,125). L’amélioration de la PaCO2 diurne était : −0,36±0,87 dans le groupe Humidification vs. −0,02±0,68kPa dans le groupe contrôle (p=0,260).

Conclusion

L’ajout d’un système d’humidification n’améliore pas significativement la compliance au traitement, la QDV ou l’efficacité de la VNI. Cependant, cette absence de différence pourrait être liée à un manque de puissance statistique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 70 - janvier 2020 Retour au numéro
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