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Caractéristiques et pronostics des patients placés sous oxygénothérapie haut débit à domicile - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.127 
S. Dolidon 1, J. Dupuis 2, L.C. Molano Valencia 3, M. Salaün 3, L. Thiberville 3, J.F. Muir 4, A. Cuvelier 4, M. Patout 4,
1 Hôpital Marie-Lannelongue, CHU Rouen, Le Plessis-Robinson, France 
2 ADIR Assistance, Asten Santé, Isneauville, France 
3 CHU de Rouen, service de pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, Rouen, France 
4 Normandie Univ, UNIRouen, EA3830-GRHV, Institute for Research and Innovation in Biomedicine (IRIB) and Rouen University Hospital, service de pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’oxygénothérapie haut débit (OHD) est de plus en plus utilisée pour traiter l’insuffisance respiratoire aiguë, mais peu de données existent quant à son utilisation à domicile pour l’insuffisance respiratoire chronique (IRC). Notre centre instaure l’OHD au long cours chez les patients insuffisants respiratoires chroniques. Notre but est de rapporter son utilisation ainsi que le pronostic de ces patients.

Méthodes

Nous avons conduit une étude monocentrique rétrospective incluant tous les patients placés sous OHD au long cours, entre janvier 2011 et avril 2018 au CHU de Rouen. Les patients ont été divisés en 2 groupes : ceux traités par OHD nasale (OHD-n) afin de traiter une IRC hypoxique et ceux trachéotomisés, traités par OHD trachéale (OHD-t) à visée d’humidification.

Résultats

Soixante et onze patients ont été placés sous OHD longue durée. Quarante-trois (61 %) dans le groupe OHD-n et 28 (39 %) dans le groupe OHD-t. Dans le groupe d’OHD-n, les étiologies d’IRC étaient : les pathologies interstitielles (n=15, 35 %), l’hypertension pulmonaire (n=12, 28 %), les cancers pulmonaires (n=9, 21 %) et les maladies obstructives pulmonaires (n=7, 16 %). Dans le groupe OHD-t, le nombre d’hospitalisations pour exacerbation a diminué de −0,78/an [−2 à 0] (p=0,045). Au total, 51 patients (72 %) ont pu rentrer à domicile et 20 (28 %) en soins de suite. La survie médiane sous OHD était de 7,5 mois. La survie médiane était significativement plus basse dans le groupe OHD-n (3,6 mois), alors que la survie médiane dans le groupe OHD-t n’a pas été atteinte (p<0,001). Le coût moyen associé à la mise en place d’OHD à domicile était de 476 euros [296 à 533] avec des différences significatives entre le groupe OHD-n : 520 euros [408 à 628] et le groupe OHD-t : 296 euros [261 à 475] (p<0,001) (Tableau 1).

Conclusion

L’utilisation de l’OHD au long cours permet à des patients sévères de sortir des unités de soins intensifs à un coût raisonnable.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 69-70 - janvier 2020 Retour au numéro
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  • Haut débit nasal (HDN) en post-extubation chez le patient à risque respiratoire VERSUS ventilation non invasive (VNI) avec dispositif d’optimisation de l’oxygénothérapie (FreeO2) : étude prospective descriptive – RespiFlow
  • L. Lebas, E. Noel Savina, O. Mathe, S. Pontier Marchandise, M. Dupuis, L. Brouchet, A. Didier
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  • Conséquences de l’ajout d’un système d’humidification chez les patients traités par ventilation non invasive au long cours : un essai contrôlé randomisé
  • A. Bertier, E. Fresnel, A. Kerfourn, F. Portier, A. Portmann, A. Cuvelier, M. Patout