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Évaluation des interfaces de ventilation non invasive - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.131 
C. Caillard 1, , E. Fresnel 2, A. Kerfourn 2, A. Cuvelier 1, M. Patout 1
1 CHU de Rouen, France 
2 Kernel Biomedical, Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les patients appareillés par ventilation non invasive (VNI) rapportent souvent des effets secondaires en lien avec leur interface de VNI (douleurs, rougeurs, fuites). Il n’existe aucune donnée comparative publiée concernant les caractéristiques intrinsèques des masques de VNI disponibles. L’objectif de notre étude était d’évaluer les caractéristiques des masques de VNI à l’aide d’un banc d’essai dédié.

Méthodes

Une tête de mannequin imprimée en 3D et validée a été utilisée pour les tests. Cette tête était équipée de 8 capteurs de force disposés sur les points de contact usuels des masques de VNI avec la peau. Étaient également mesurés la pression au masque et les débits. Les masques utilisés étaient : Simplus® (Fisher & Paykel Healthcare), Airfit F20® (Resmed), Amara® (Philips Respironics), Amara View® (Philips Respironics) et Quattro FX® (Resmed), Airfit N20® (Resmed), Eson® (Fisher & Paykel Healthcare) et Wisp® (Philips Respironics). Chaque masque était évalué avec trois ventilateurs différents (Trilogy100® [Philips], Astral150® [Resmed], Vivo50® [Breas)]. Les mouvements respiratoires étaient simulés par un poumon artificiel ASL5000® (Ingmar Medical) pour lequel 2 profils respiratoires avaient été définis (restrictif et obstructif).

Résultats

La pression moyenne au contact du visage du patient était de 48,6±21,8cmH2O. Cette pression variait significativement (p<0,01) selon les masques et était moindre pour les masques nasaux comparativement aux masques nasobuccaux (p=0,01). Lors du cycle respiratoire, le comportement des masques en termes de pression au contact de la peau variait significativement (p<0,01) ainsi que les mouvements des masques (p<0,01). Le travail respiratoire du patient variait significativement selon le type de masque utilisé tout comme la perte de charge, les fuites moyennes, inspiratoires, expiratoires, la pression appliquée au poumon artificiel et les asynchronismes patient-ventilateur (p<0,01). Les masques réagissaient différemment selon les ventilateurs et selon le profil de patient obstructif ou restrictif.

Conclusion

Notre évaluation souligne des conséquences importantes du choix du masque sur le comportement du ventilateur et des performances différentes entre les masques évalués.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 71 - janvier 2020 Retour au numéro
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