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Prévalence et prédicteurs de la somnolence diurne excessive dans la dépression majeure : une étude sur 703 individus - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.133 
M. Hein , J.P. Lanquart, G. Loas, P. Hubain, P. Linkowski
 Hôpital Erasme, service de psychiatrie et laboratoire du sommeil, université libre de Bruxelles (ULB), Bruxelles, Belgique 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Vu le peu d’études disponibles dans la littérature, notre but était d’investiguer la prévalence et les facteurs de risque de la somnolence diurne excessive dans un large échantillon d’individus déprimés majeurs.

Méthodes

Les données de 703 individus déprimés majeurs recrutés à partir de la base de données du laboratoire du sommeil ont été analysées. Un score>10 à l’échelle de somnolence d’Epworth a été utilisé comme cut-off pour le diagnostic de somnolence diurne excessive. Une analyse par régression logistique a été réalisée pour déterminer les facteurs de risque cliniques et démographiques de la somnolence diurne excessive dans la dépression majeure.

Résultats

La prévalence de la somnolence diurne excessive était de 50,8 % dans notre échantillon d’individus déprimés majeurs. L’analyse multivariée par régression logistique a démontré qu’un index d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil ≥15/heure [OR : 2,23 (IC95 % : 1,34–3,71)], un indice de masse corporelle ≥25kg/m2 [OR : 1,51 (IC95 % : 1,08–2,12)], un âge<30 ans [OR : 2,31 (IC95 % : 1,14–4,67)], un âge ≥30 ans et<60 ans [OR : 2,45 (IC95 % : 1,44–4,18)], un taux de CRP>7mg/L [OR : 2,14 (IC95 % : 1,18–3,89)], un score à l’échelle de dépression de Beck ≥16 [OR : 1,46 (IC95 % : 1,02–2,11)], la dépression atypique [OR : 1,55 (IC95 % : 1,04–2,31)], l’absence d’utilisation d’agonistes des récepteurs aux benzodiazépines avec un temps de demi-vie court ou intermédiaire [OR : 1,58 (IC95 % : 1,02–2,42)], l’utilisation d’agonistes des récepteurs aux benzodiazépines avec un temps de demi-vie long [OR : 2,23 (IC95 % : 1,15–4,30)] et l’utilisation d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine seule [OR : 1,53 (IC95 % : 1,01–2,30)] ou combinée à la noradrénaline [OR : 2,03 (IC95 % : 1,15–3,61)] étaient des facteurs de risque significatifs de la somnolence diurne excessive dans la dépression majeure.

Conclusion

La somnolence diurne excessive est un symptôme fréquent dans la dépression majeure. Dans cette sous-population, des interventions sont possibles pour la plupart des facteurs de risque de la somnolence diurne excessive ce qui justifie une meilleure prise en charge de ce symptôme afin d’éviter ces conséquences négatives.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 72 - janvier 2020 Retour au numéro
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