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Prévalence des troubles thyroïdiens chez les patients porteurs de BPCO dans la région d’Annaba et leur impact sur la fréquence des exacerbations - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.190 
K. Deghdegh 1, , F. Khalloufi 1, L. Belaid 2, R. Benali 1
1 Faculté de médecine, Annaba, Algérie 
2 EPSP/STMR, Annaba, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est caractérisée par une inflammation systémique qui touche au-delà du poumon les autres organes tel que la thyroïde. Plusieurs facteurs contribuent au trouble de la fonction thyroïdienne au cours de la BPCO. Les troubles des hormones thyroïdiennes (FT3-T4-TSH) peuvent toucher jusqu’à 66 % des cas au cours des exacerbations de la BPCO (1), et sont dues à leur rôle dans la thermogenèse et le métabolisme. Le but de notre étude est de déterminer la prévalence de ces troubles chez des patients porteurs de BPCO (à l’état stable) dans notre région et d’étudier leur impact sur la fréquence des exacerbations à 1 année de suivi.

Méthodes

Étude prospective observationnelle de 3 ans, incluant 161 patients porteurs de BPCO confirmée hospitalisés à partir de janvier 2014 au service de pneumologie du CHU Annaba (Algérie). Nous avons recueilli (1 mois après l’hospitalisation), les données sociodémographiques, l’IMC, la qualité de vie (SF36), réaliser une spirométrie et un bilan sanguin thyroïdien (FT3-T4-TSH). Ces cas ont étés repartis en 2 groupes : G1 (BPCO+troubles thyroïdiens) G2 (BPCO seule), et suivi 1 année et pour chaque cas. Le nombre d’exacerbation a été noté. L’exacerbation est un événement aigu caractérisé par une aggravation des symptômes respiratoires qui conduit à un changement en médicament ou à une réhospitalisation. Les patients ont étés informés et un consentement a été obtenu pour chaque participant. L’analyse statistique a été faite par le logiciel SPSS. Seuil significatif 0,005.

Résultats

Sur les 161 cas inclus, 27 avaient des anomalies thyroïdiennes soit une prévalence de 16,77 % (14 à 22 % selon les études). Vingt et un (77 %) des cas avaient une hypothyroïdie et chez 6 cas (23 %) une hyperthyroïdie. Âge moyen est plus élevé dans le G1 (69,52±8,4 ans) que dans le G2 (61,78±10,48 ans) (p=0,0035). VEMS moyen est plus bas dans le G1 (38,16±31,02L/min) que le G2 (49,54±10,47L/min) (p=0,0014). Il n’existe pas de corrélation significative au tabagisme, l’IMC, et la qualité de vie. Les exacerbations sont plus fréquentes dans le G1 (1,58/année) que dans le G2 (0,78/année) (p=0,001) mais sans impact sur le risque de réhospitalisations (OR ; IC95 %) 0,9987 (0,8599–1,1598) et (p=0,9861).

Conclusion

La prévalence des troubles thyroïdiens au cours de BPCO à l’état stable dans notre région est de 16,77 %. Il s’agit de surtout d’hypothyroïdie. C’est chez les exacerbateurs fréquents qu’il faut dépister et traiter les troubles thyroïdiens.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 94 - janvier 2020 Retour au numéro
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