Le cancer bronchopulmonaire non à petites cellules (CBNPC) au stade localement avancé inclut un groupe hétérogène de patients. L’impact pronostique des facteurs liés à la tumeur, au patient, au bilan de la maladie et au traitement instauré dans ce contexte reste à évaluer.
Évaluer la survie moyenne du CBNPC au stade III non résécable ainsi que les principaux facteurs qui lui sont corrélés.
Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée sur les dossiers des patients hospitalisés au service de pneumologie pavillon 4 à l’hôpital Abderrahmen Mami Ariana entre janvier 2015 et décembre 2018, pour CBNPC stade III non résécable.
Nous avons colligé 81 patients de sexe masculin. La moyenne d’âge était de 59,5 ans. Le tabagisme actif était le facteur de risque prédominant retrouvé dans 99 % des cas. Les comorbidités associées étaient notées chez 55 % de patients dominées par les comorbidités cardiorespiratoires (49 %). L’IMC moyen était de 21kg/m2. Un PS<2 est noté dans 92 % des cas. L’étude anatomopathologique avait conclu à 38 cas (47 %) d’adénocarcinome et 31 cas (38 %) de carcinome épidermoïde. Dix-sept patients (21 %) étaient au stade IIIA, 39 patients (48 %) étaient au stade IIIB et 25 patients (31 %) étaient au stade IIIC. Le délai moyen du diagnostic était de 31,21±3. La survie globale moyenne était de 12,6 mois. Le taux de survie à un an était de 34,3 %. Les facteurs cliniques et radiologiques corrélés à une survie globale abaissée étaient : le tabagisme non sevré (p=0,05), l’état général altéré (p=0,001), la cachexie (p=0,04), le délai thérapeutique prolongé (p=0,05), le stade IIIC de la maladie (p=0,05), l’extension ganglionnaire N3 (p=0,02), le défaut d’application de radiothérapie curative (p=0,0001) et la progression tumorale après traitement (p=0,001). En analyse multivariée, les facteurs ayant un impact pronostique étaient l’état général (p=0,012), le stade de la maladie (p=0,011), le protocole thérapeutique appliqué (p=0,017) et la réponse au traitement (p=0,02).
Du fait de sa fréquence et de son pronostic péjoratif, il est important d’individualiser les patients susceptibles d’une meilleure survie en déterminant des facteurs pronostiques permettant de guider le clinicien et optimiser la prise en charge thérapeutique.
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Publié par Elsevier Masson SAS.