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Le profil étiologique des exacerbations de pneumopathies infiltrantes diffuses - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.416 
H. Harraz  : Résidente, Z. Nahid : Professeur, H. Benjelloune : Professeur, N. Yassine : Professeur
 Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’exacerbation aiguë des pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) est caractérisée par l’aggravation aiguë de la fonction respiratoire, pouvant engager le pronostic vital.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca, incluant 142 patients hospitalisés pour une exacerbation de janvier 2017 au mois de décembre 2019. Afin de décrire les aspects cliniques, paracliniques, étiologiques, et évolutifs des exacerbations de ces PID.

Résultats

Parmi 220 patients hospitalisés pour une PID, 142 exacerbations ont été colligées. Il s’agit de 57 hommes et 85 femmes, dont la moyenne d’âge était de 58 ans. Les étiologies de ces PID étaient la sarcoïdose (98 cas), les connectivités (78 cas), la pneumopathie d’hypersensibilité (25 cas), les pneumoconioses (17 cas), la lymphangite carcinomateuse (4 cas), le poumon médicamenteux (4 cas), la fibrose pulmonaire idiopathique (3 cas), post-radique (3 cas), la lymphogiomateuse (2 cas). Dans 15 cas l’étiologie n’a pas été étiquetée. La symptomatologie clinique était dominée par l’aggravation de la dyspnée de base. L’examen clinique avait noté une fièvre dans 56 cas, un syndrome d’épanchement liquidien dans 10 cas et aérien dans 4 cas. La radiographie était réalisée chez tous les patients et la TDM thoracique chez 70 patients. Ce bilan radiologique avait objectivé un foyer de pneumonie (66 cas), une pleurésie (10 cas), des images évoquant la tuberculose (13 cas), une aggravation des lésions interstitielles (54 cas) et un pneumothorax (4 cas). Le traitement était à base d’antibiothérapie dans 85 cas associé ou non à une corticothérapie orale de courte durée. La cause de l’exacerbation était d’origine infectieuse (70 cas), une décompensation cardiaque gauche (13 cas), une embolie pulmonaire (7 cas), un pneumothorax (4 cas), une tuberculose pulmonaire (13 cas). L’étiologie n’a pas été retrouvée chez 35 patients, le diagnostic d’acutisation de la maladie a été retenu devant l’aggravation aiguë de la fonction respiratoire et ou l’apparition de nouvelles lésions interstitielles. L’évolution a été marquée par le décès de 40 patients, et une aggravation fonctionnelle chez 32 patients avec indication de l’oxygénothérapie de longue durée dans 28 cas.

Conclusion

Les exacerbations de PID représentent un facteur de prédictif de mauvais pronostic particulièrement dans la FPI. Les étiologies sont dominées par les causes infectieuses dans notre contexte et selon la littérature.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 191 - janvier 2021 Retour au numéro
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