La tuberculose ganglionnaire cervicale est la localisation extrapulmonaire la plus fréquente de la maladie tuberculose. Elle continue à poser des problèmes diagnostiques, thérapeutiques, et esthétiques malgré l’efficacité actuelle de la chimiothérapie. L’objectif est d’évaluer le profil épidémiologique de la tuberculose ganglionnaire et les modalités de prise en charge.
Il s’agit d’une étude rétrospective qui s’est déroulée au CHU Lamine Debaghine Alger, sur une période de 24 mois (janvier 2017 au mois de mai 2019), concernant 54 patients qui présentent une tuberculose ganglionnaire cervicale confirmée histologiquement.
L’âge moyen de nos patients était de 26 ans. Une prédominance féminine a été notée dans 72,22 %. La tuméfaction cervicale est le motif le plus fréquent retrouvé dans 100 % des cas avec une localisation en zone IB dans 37,03 %. Les adénopathies ont été multiples dans 83 % des cas. L’association diabète–tuberculose a été notée chez 2 patients (3,70 %). Un traitement médical de 6 mois a été suivi dans 48,14 % des cas, 12 mois dans 14,81 % des cas. Dans notre série, le traitement chirurgical était à visée thérapeutique (Une adénectomie dans cas, un curage ganglionnaire pour 6 cas). L’évolution après le traitement était bonne 90 % des cas.
Les adénopathies périphériques constituent l’une des manifestations les plus fréquentes de tuberculose extrapulmonaire. Elle touche les deux sexes à un âge jeune, avec une prédominance féminine. Elle pose essentiellement des difficultés diagnostiques et thérapeutiques. Le diagnostic est souvent retenue sur les données anatomopathologiques, la culture détermine l’espèce responsable et sa sensibilité, qui est dans la moitié des cas du au Mycobacterium tuberculosis ; mais n’est pas un examen de routine. La combinaison de la chirurgie et le traitement médical donne une évolution favorable.
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Publié par Elsevier Masson SAS.