La sarcoïdose est une maladie systémique d’évolution variable. Les données sur le traitement des formes réfractaires restent peu nombreuses.
Dans cette étude rétrospective, multicentrique, les patients ont été inclus si ils remplissaient les critères suivants: sarcoïdose selon les critères de l’ATS/WASOG, et administration d’au moins une perfusion de biothérapie hors anti-TNF-alpha. Les critères de non sélection étaient les suivants: perfusion réalisée pour une indication autre que la sarcoïdose, données non suffisantes. L’évaluation de l’efficacité a été réalisée par les scores ePOST et SDAI. Les données de tolérance ont été recueillies dans les dossiers médicaux.
Un total de 14 patients a été inclus, 10 femmes et 4 hommes d’âge médian au diagnostic de sarcoïdose 31 ans (15–53). Parmi eux, 11 patients (79 %) avaient une atteinte médiastinale ou hilaire, 9 (64 %) une atteinte pulmonaire parenchymateuse, 9 (64 %) une atteinte ophtalmologique, 8 (57 %) une atteinte du système nerveux central. Avant la biothérapie, tous les patients avaient été traités par corticoïdes, 10 (71 %) avaient reçu du méthotrexate, 9 (64 %) une biothérapie anti-TNF-alpha, 6 (43 %) de l’azathioprine. Chaque patient a reçu au moins une ligne de biothérapie, qui était du tocilizumab (un anti- récepteur de l’IL6) chez 6 patients, du rituximab chez 4, et de l’ustekinumab (un anti-IL12-IL23) chez 4. De façon concomitante à la biothérapie, 12 patients recevaient des corticoïdes (contre-indication chez 2), 6 recevaient du méthotrexate, et un de l’azathioprine. L’ePOST médian avant biothérapie était de 7 et à la dernière visite sous traitement de 3 (différence non significative p 0,05), le SDAI médian avant biothérapie était de 8,5 et à la dernière visite sous traitement de 5,0 (p 0,01). Sous tocilizumab, on observait 3 réponses partielles, 2 patients stables, et une progression. La tolérance était globalement bonne, sans événement indésirable grave. Un patient décidait de suspendre les injections de tocilizumab après une perfusion. Deux patients étaient traités par inhibiteurs de JAK en raison d’un échec de tocilizumab avec une bonne efficacité.
Les biothérapies non anti-TNF-alpha constituent une option thérapeutique au cours de la sarcoïdose. Leur place par rapport aux antagonistes du TNF-alpha qui restent l’option de seconde ligne la plus fréquente parmi les immunosuppresseurs reste à préciser.
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Publié par Elsevier Masson SAS.