Caractéristiques clinico-biologiques, modalités de prise en charge et devenir des patients hospitalisés pour une infection à COVID-19 au cours de l’épidémie au Centre Hospitalier Général de Pontoise - 10/01/21

La pandémie de Severe Acute Respiratory Syndrome induite par le Coronavirus 2019 (SARS-CoV-2) évolue depuis décembre 2019, avec l’apparition des premiers cas français fin janvier 2020, notamment en Île de France. L’évolution régulière des connaissances et des recommandations a nécessité une adaptation quotidienne des équipes soignantes. Cette étude permet une description clinico-biologique des patients et de l’évolution hebdomadaire de leur prise en charge et devenir au Centre Hospitalier de Pontoise.

Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique, réalisée au Centre Hospitalier de Pontoise. Nous avons recensé les caractéristiques démographiques, cliniques et biologiques des patients présentant un diagnostic d’infection à SARS-CoV 2 confirmé par RT-PCR (écouvillon nasopharyngé ou liquide de lavage bronchoalvéolaire). Le devenir et la prise en charge thérapeutique de ces patients ont également été analysés.

454 patients ont été inclus entre le 2 mars et le 5 mai 2020 : il s’agissait principalement d’hommes (63 %) dont l’âge médian était de 63 ans (IQR : 50–74 ans) et qui présentaient des comorbidités (score de Charlson médian=3,2). 75 % des patients ont nécessité une oxygénothérapie. Le taux de transfert en réanimation était de 13,2 % (58 patients) et le taux de mortalité en salle globale de 18 % (82 patients). En réanimation, le taux de mortalité était de 39 %. Les transferts en réanimation évoluaient de façon parallèle au pic épidémique, et diminuaient fortement en fin d’étude. Les traitements à visée immunomodulatrice étaient prescrits principalement lors des 4 dernières semaines.

Cette étude permet une description clinico-biologique de 454 patients hospitalisés au CHRD de Pontoise pour une infection à SARS-CoV 2. Le confinement semble être bénéfique après 15jours sur le nombre d’hospitalisation. La corticothérapie systémique et le Tocilizumab semblent permettre une réduction des transferts en réanimation sans aggraver la mortalité.