Les complications néoplasiques représentent un problème fréquent des patients transplantés pulmonaires et repésentent la principale cause de mortalité au-delà de 10 ans de greffe. L’objectif de cette étude est de définir la prévalence de ces complications, la survie ainsi que les facteurs de risque associés.
Tout les patients ayant bénéficié d’une transplantation pulmonaire ou cardio-pulmonaire entre janvier 2006 et décembre 2018 ont été inclus dans l’analyse. Nous avons exclu les patients ayant bénéficié d’une retransplantation.
Au total, 256 patients ont bénéficié d’une transplantation pulmonaire ou cardiopulmonaire entre 2006 et 2018. Trente-trois patients ont présenté un cancer solide post-greffe soit 12,9% de notre cohorte. Les facteurs de risque mis en évidence en analyse univariée sont l’âge du receveur (p<0,001), surtout si supérieur à 50 ans et le tabagisme du receveur (p<0,001), surtout s’il est supérieur à 50 paquets-années. En analyse multivariée, le tabagisme du receveur est identifié comme facteur de risque significatif, le mismatch CMV apparaît comme un facteur protecteur (p=0,031). La survie des patients transplantés présentant une néoplasie n’est pas inférieure à la survie des patients indemnes de cancer. Cependant, lorsque l’on distingue les cancers cutanés des autres cancers solides, une différence significative est mise en évidence en faveur des néoplasies cutanées (p=0.001).
La prévalence des complications néoplasiques est importante. Le tabagisme et l’âge du receveur sont des facteurs de risque majeurs identifiés dans notre cohorte. Le suivi et la prévention des receveurs les plus âgés doivent être rigoureux. En termes de pronostic, les néoplasies cutanées doivent cependant être distinguées des autres cancers solides.
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Publié par Elsevier Masson SAS.