S'abonner

La prévalence des troubles du sommeil chez le personnel soignant du CHR Hassan II d’Agadir au cours de la pandémie Covid-19 - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.245 
A. Khannous , F. Bounoua, H. Moubachir, H. Serhane
 Service de pneumologie, CHR Hassan II, CHU Souss-Massa, FMPA, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Le Covid-19 a fait plus de 4 million de morts dans le monde, dont 13 436 au Maroc depuis le début de la pandémie, les effets sur la santé mentale sont également importants, en particulier chez le personnel soignant, qui est fortement susceptible de développer des troubles du sommeil, C’est pourquoi la présente étude s’est donnée pour objectif de déterminer la prévalence et rechercher les facteurs déterminants ainsi que le retentissement des troubles de sommeil chez le personnel soignant.

Méthodes

Nous avons mené en septembre 2021 une étude transversale exhaustive à visée descriptive et analytique réalisée auprès de personnel exerçant au CHR Hassan II d’Agadir, par l’administration d’un questionnaire inspiré du score d’Epworth et du questionnaire des troubles du sommeil de Spiegel, l’analyse des données a été faite par le logiciel IBM SPSS Statistics v26.

Résultats

La moyenne d’âge était de 28,81±5,35 ans, avec prédominance féminine 59,3 %. 55,6 % des participants étaient des médecins résidents et 33,3 % des médecins interne, 29,6 % des participants avaient des comorbidités : l’anxiété (25 %), la dépression (18,8 %). 75,9 % des participants avaient des antécédents familiaux de trouble de sommeil, dominé par le ronflement (44,4 %) et l’insomnie (38,9 %). 51 % font une sieste, de plus de 20min (78,6 %). Dans les troubles de comportement au cours du sommeil, on a trouvé la paralysie du sommeil (16 %), le somnambulisme (10 %), la somniloquie (28 %), le bruxisme (18 %), les cauchemars (51 %). Les ronflements étaient présents (26 %), dont 33,3 % étaient plutôt bruyants, et on a noté des pauses respiratoires (7,1 %) et des sueurs nocturnes (15,6 %). Les douleurs ou fourmillements des jambes le soir au repos étaient présents chez 22 % des participants, les empêchant de dormir (18,6 %) et qui disparaissait en bougeant (21,9 %). Parmi les facteurs déterminants on a trouvé : l’utilisation des écrans avant de dormir (100 %), le travail de nuit (72,2 %), et un travail de plus de 48h/semaine (42,6 %). Pour le retentissements cognitivo-comportementaux, on a noté un changement d’humeur (71,4 %), difficulté de concentration (73,5 %), et une fatigue diurne (93,9 %) 74,5 % des participants ont estimé qu’ils ont une somnolence durant la journée, alors que le score d’epworth a objectivé que 29,6 % avaient une somnolence diurne excessive et 3,7 % une somnolence diurne très importante.

Conclusion

Les troubles du sommeil chez le personnel soignant sont assez fréquents, un suivi à long terme pour une meilleure prévention et prise en charge est nécessaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 14 - N° 1

P. 153 - janvier 2022 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Les anomalies de la sphère ORL au cours du SAOS
  • F. Yangui, B. Karaborni, H. Cherif, M. Triki, H. Chouchene, A. Hachicha, H. Boussaffa, S. Turki, M.R. Charfi
| Article suivant Article suivant
  • Qualité du sommeil et état de santé mentale chez les patients hospitalisées pour pneumopathie SARS-COV2
  • N. Guediri, S. M’hamdi, S. Daboussi, N. Boubaker, I. Mejri, Z. Moatemri, C. Aichaouia, M. Khadhraoui