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Évaluation de la qualité de vie et de la capacité à l’effort des patients COVID-19 par téléconsultation 1 an après l’hospitalisation - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.298 
Y. Combret 1, , G. Kerné 2, F. Pholoppe 2, B. Tonneville 2, L. Plate 2, M.H. Marques 1, H. Brunel 3, G. Prieur 1, C. Medrinal 1
1 Service de pneumologie, groupe hospitalier du Havre, Le Havre, France 
2 Service de kinésithérapie, groupe hospitalier du Havre, Le Havre, France 
3 École de kinésithérapie Saint-Michel, université Paris-Saclay, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Plusieurs études ont rapporté la présence de symptômes persistants jusqu’à 6 mois après l’hospitalisation chez des patients atteints de COVID-19, mais les séquelles au-delà de 6 mois sont encore inconnues. Cette étude avait pour objectif d’investiguer le statut clinique des patients atteints de COVID-19, 1 an après l’hospitalisation, et de décrire les facteurs associés à la persistance d’un statut altéré.

Méthodes

Nous avons réalisé une étude de cohorte prospective et monocentrique incluant des patients COVID-19 hospitalisés au groupe hospitalier du Havre entre le 1er mars et le 11 mai 2020 (NCT04714138). Les caractéristiques des patients (incluant le niveau d’indépendance mesurés par l’index KATZ et la Clinical Frailty Scale [CFS]) ont été collectés dans les dossiers médicaux, et une téléconsultation a été réalisée 12 mois après l’hospitalisation. Les critères de jugement principaux étaient les scores des composantes physiques et mentales (PCS et MCS) du score SF-36, et la performance au test de lever de chaise de 1min (STST1′). Les scores<50 % de la valeur prédite étaient considérés comme insuffisants, et des analyses uni- et multivariées ont été réalisées pour rechercher les facteurs associés avec de faibles résultats.

Résultats

La téléconsultation a été réalisée par 128 patients sur les 157 éligibles (82 %). Un total de 25 patients avaient été admis en unité de soins intensifs (ICU), 53 en unité de soins intermédiaires (IU) et 79 en service traditionnel (GW). Les patients admis en ICU étaient plus jeunes et avaient une meilleure indépendance fonctionnelle avant l’hospitalisation. Une large proportion des patients présentait une faible santé physique (30 %) et mentale (27 %), et une capacité fonctionnelle altérée (33 %) lors de la téléconsultation. Un niveau de fragilité plus élevé à l’admission et à la sortie de l’hôpital étaient associés respectivement avec un risque plus élevé de faible capacité fonctionnelle (StdOR 3,64 (95 %IC : 1,39–10,72) ; p=0,01), et un risque plus élevé de santé mentale altérée (StdOR 2,81 (95 %IC : 1,17–7,45) ; p=0,03).

Conclusion

Le statut clinique des patients hospitalisés pour COVID-19 pourrait être encore largement altéré au moins 1 an après l’hospitalisation. L’utilisation de la téléconsultation pourrait être très utile pour assurer le suivi de ces patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 173-174 - janvier 2022 Retour au numéro
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